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Archive annuelle 8 décembre 2008

Coupe des mousses

« Il faudrait une régate spécifique  pour les plus jeunes, enfin une  sorte  de régate vraiment à eux en fin de saison » déclara le trésorier du club.
« J’adorais, autrefois, l’ambiance détestable qui régnait chez les Optimists ! » lui répondit le président.
« Il me semble bien que tu avais marqué quelque part, régate d’Open Bic sur le calendrier ? » renchérit le secrétaire, prompt à débusquer la contradiction chez son interlocuteur.

Le président soupira, achevé par tant de mauvaise foi, avec des amis comme eux…

C’est ainsi qu’il fut  décidé d’organiser la coupe des mousses un samedi 8 novembre à La Frette, on aurait pu l’appeler la coupe Eddy Mitchell, mais la dernière séance d’une saison n’est jamais définitive.

L’organisation fut vaillamment prise en main par les membres du comité de direction, des parents et les plus dynamiques de nos sociétaires, tout ce monde apportant quelque chaleur  dans cet après-midi d’automne sombre frais et venteux.

4 Open Bic, un 320 et un 420 bravaient donc les éléments pour un parcours réduit à peine plus long que le quai avec un vent  assez fort parfois dans le sens du courant aggravant les difficultés, sous l’œil goguenard des Vent d’ouestistes et des laseristes.
Les jeunes navigateurs frettois s’ils maitrisent parfaitement leurs embarcations, sont un peu plus spontanés  dans l’expression de leurs réactions et leurs émotions, (c’est normal, ce sont des enfants.)
Cette particularité permet de les caractériser relativement facilement, un peu comme les Schtroumpfs, une référence que les plus cultivés d’entre vous sauront apprécier.

Ainsi le Schtroumpf acrobate qui dominait facilement toutes les manches d’entrainement était visiblement dans un jour sans, après avoir heurté, bille, en tête une porte du garage familial. Que faisait la cette porte ? les historiens frettois se perdent en conjectures.
Quoiqu’il en soit, le Schtroumpf acrobate rata scientifiquement toutes ses manœuvres et tous ses bords ; il réussit bien sur quelques acrobaties (c’est normal c’est un acrobate), applaudies par la foule des parents et des admirateurs en dessalant er redressant sans se mouiller les pieds, à de nombreuses reprises, mais ses performances sportives s’en ressentirent cruellement au classement.

Le Schtroumpf  hyper stable, celui qui ne dessale jamais, sut, cette fois ci, tirer son épingle du jeu grâce à sa position assise, en, toutes circonstances et à son extraordinaire contrôle d’écoute dans ce vent à rafales. (C’est normal il déteste l’eau) quelle que soit sa position de départ, il virait presque toujours en tête la bouée amont, particulièrement sélective, creusait l’écart au vent arrière et finissait toujours premier Open Bic à l’arrivée.

Le Schtroumpf musclé au mental d’acier ne se laissait jamais décourager, par l’adversité en général et les rafales en particulier. Il alternait les départs aux plannings et les dessalages suivis d’un bain glacial, sans effort apparent (c’est normal, il est très musclé) talonnant sans arrêt le Schtroumpf hyper stable, sans toutefois réussir à le doubler pour gagner.

Le Schtroumpf artiste, ayant chanté tout l’été, fait un bœuf à la batterie avec ses copains et ayant oublié l’heure, « personne m’a prévenu », débarqua en retard.
Il boucla de mauvaise grâce sa première manche, attaqua sans trop y croire la deuxième et prit un bain après une rencontre un peu brutale avec le bateau de  sécurité du grand Schtroumpf qui se trouvait sur sa trajectoire très « rock an d roll » au vent arrière, (c’est normal, c’est un artiste). Enfin, il décida d’aller se rhabiller, transi de froid malgré son scaphandre, pendant que le Schtroumpf hyper stable tournait comme une horloge suisse.

Le Schtroumpf silencieux associé au  Schtroumpf novice avait prudemment choisi le 320 en double réputé pour son confort et sa stabilité afin d’éviter les bains, il se retrouva même en tête quelques temps  sans réussir à conclure.

A la faveur de l’abandon du Schtroumpf   acrobate gelé et mal remis de sa rencontre brutale avec sa porte de garage, le Schtroumpf silencieux reprit silencieusement (c’est normal, il n’est pas expansif) la barre d’un Open Bic, alors que le  grand Schtroumpf prenait la barre du 320 avec son mètre 85 et ses 80 kilos.

Le  grand Schtroumpf put être désencastré à temps, déplié, et remplacé par le Schtroumpf champion qui riait dans sa barbe (c’est normal, il est barbu) à l’idée de gratter les Open Bic, ce qu’il réussit brillamment.

Le Schtroumpf  hyper stable, n’était pas le seul à se mettre en valeur, car la Schtroumpfette déchainée   à la barre du 420 faisait  la course en tête, faisant travailler avec une autorité associée à de désagréables et piquantes remarques son dévoué papa focquier.  Ce dernier se voyait ainsi progressivement transformé en galérien par son héritière,( c’est normal, toutes les filles font marcher leur père.)

Les parents des Schtroumpfs régatiers, contemplaient avec fierté, attendrissement ou déception leur progéniture en fonction de la qualité de ses performances comme tout parent professionnel  qui se respecte.

Les Schtroumpfs laseristes : le Schtroumpf dessaleur et le Schtroumpf compétiteur regardaient avec émotion et fierté leurs petits frères les Schtroumpfs artiste et hyper -stable (c’est normal ils ont l’esprit de famille) .Ils ne se posaient pas trop de questions sur l’influence de l’inné et de l’acquis, une influence qui aurait du  pourtant leur sauter aux yeux.

Les Schtroumpfs organisateurs dévoués qui s’étaient déplacé avaient bien fait les choses  avec départ au pavillon, procédure réduite à 3 minutes, deux sécurités sur l’eau et en prime calcul des temps compensés, sur 4 manches (c’est normal ils ont l’habitude d’organiser.)

Tous déplorèrent l’absence remarquée du Schtroumpf poète et du Schtroumpf souriant pris par d’autres activités cet après midi là. (C’est normal, il y a toujours une activité plus sympa que la voile, à leur âge.)

A la surprise générale, c’est finalement la Schtroumpfette qui l’emporta en 420 devant le Schtroumpf hyper stable et le Schtroumpf musclé à l’issue des calculs en temps compensé du Schtroumpf  surfeur.

« Tu sais ce qu’elle a osé me dire dans la semaine ? » soupira Jean l’heureux père de la Schtroumpfette, une semaine après l’évènement :
« Vu comment que tu te débrouilles d’habitude, c’est beaucoup mieux quand c’est moi qui barre ! »

Rendez vous l’an prochain pour de nouvelles aventures un peu plus tôt en saison.

Coupe Robert Legrand

Les lendemains de changement d’heure entrainent toujours une certaine hésitation dans la gestion du temps dominical régatier et allez savoir pourquoi la mise en place d’une régate est beaucoup plus longue alors que le jour est beaucoup plus court.
Malgré le début des vacances scolaires les frettois avaient tout de même réuni 10 fringants voiliers pour en découdre amicalement sur la Seine en hommage à Robert Legrand.
4 VO, 4 lasers, un fireball et un open Bic.

La célèbre girouette frettoise conçue par Claude et Gaétan Jolly s’étant mise à l’ouvrage vers 11 heures, la première manche fut énergiquement lancée par Philippe qui s’était sacrifié à cet effet pour assurer le comité lors de cette dernière.
Exilé dans la cabine, il soustrayait son physique de surfeur aux regards des dames en crinoline extrêmement déçues le long du quai de Seine par ce beau dimanche.
Du côté des Vent d’ Ouest Tommy et Jean Paul ne laissèrent planer aucun doute sur leurs ambitions démesurées en tenant la première place de la série jusqu’à la première bouée, moment fatidique ou François et Cédric les doublèrent sans remord apparent.
En laser Alan dominait une fois de plus ses adversaires Gaétan et Halvard.
Lorsque le vent est dans le sens du courant, sur la Seine, les régates sont toujours plus sélectives et Victor venu en renfort, fermant la marche avec Jacques, rêvait de sauter sur son vélo en approchant du quai pour retrouver un peu de vitesse.
François au comité confiait pour la 2eme manche son frêle esquif à Cédric, alors que les résultats du mercato frettois, voyaient Victor transféré chez Dominique et Gonzague racheté par Jacques contre une forte somme demeurée secrète. Hélas le vent retomba rapidement.
Cédric qui menait la course en VO jusqu’à la deuxième bouée, fut doublé par le redoutable duo constitué par Jacques et le professeur Gonzague sur le dernier bord de près, alors qu’Alan affichait toujours une isolante réussite.
Victor qui fermait la marche avec Dominique, n’en pouvant plus de mâchonner son écoute rageusement, commençait à ronger le liston bâbord du bateau, un léger indice de nervosité relevé par ceux qui le connaissent bien « j’suis maudit, faut plus m’appeler pour une régate, j’en peux plus je craque ! »
Pendant ce temps Nicolas en Open Bic tournait comme une horloge sur son parcours réduit avec un sourire à faire pâlir un marchand de dentifrice.
Un repas convivial, pris en non loin d’une table de ping- pong dans le club house permit aux régatiers de savourer une pause bien méritée après l’épreuve.
L’après midi, chez les VO, se traduisit par un duel serré impliquant le bateau de Cédric et François avec celui de Gonzague et Jacques tandis qu’un autre duel avait lieu entre Dominique et Jean – Paul.
Chez les lasers, Alan s’arrêta après la 3eme manche, pour partir en stage, tandis qu’ Halvard cherchait des noises à Philippe et Gaétan En fireball, jean Paul et Céline étaient au milieu.
Le vent capricieux faiblit encore dans la dernière manche, les VO 262 et 127 touchèrent la bouée et réparèrent ensuite, incident payant quant à la gestion du temps sur la manche.
Chaque équipage dans le souci d un strict respect des règles ne manqua pas de signaler à l’autre, à haute voix, la collision entre son bateau et la bouée ainsi que l’obligation de réparer des fois qu’ils ne l’auraient pas remarqué, on ne sait jamais avec des amis comme eux.
Venus en observateurs amicaux Michel et Jeannette Moreuil purent se réjouir de la bonne santé du VO 262.
La nuit tombant bien vite avec le décalage horaire, le quai se trouva déserté vers 17 h30 au profit de la chaude ambiance de la salle Paul Fischesser, de son ping pong et de ses résultats.

Coupe Raymond 2008

En attendant la  dissipation des brumes matinales, le  rangement du hangar à bateaux  et un sympathique barbecue sous le soleil d’automne, permirent de gérer  sereinement  les conditions anticycloniques de cette mi octobre. Les équipages des 10 bateaux qui disputaient la désormais légendaire coupe Raymond se consacrèrent enfin  aux choses sérieuses, avec un petit force 2 qui descendait la Seine, l’après midi.
La coupe Raymond n’est pas une régate comme les autres, elle ne récompense pas la meilleure performance sportive mais, le barreur ou le focquier qui aura marqué la journée ou les esprits  par une action technique  mémorable  relevée par un jury impartial dont  la composition aléatoire garantit l’objectivité.
Cette épreuve engendre donc une certaine tension  bien compréhensible chez ses participants qui n’ont pas encore eu le privilège de la remporter.
5  VO, 2 lasers, 1 420, et 2 Open Bic  étaient à l’affiche  de cette édition 2008.
D’emblée l’équipage du VO 262, François et Gaétan prit un ascendant psychologique certain sur ses adversaires grâce à un superbe lancé de spi latéral réussi par un   Gaétan  insoupçonnable quant au caractère spontané du montage particulier de la voile ballon.
« Ben quoi, y’avait marqué T comme têtière, je ne pouvais pas savoir que ça voulait dire Tribord ! ».
Le VO  du porter sa croix, enfin son spi de côté, sur tout le bord de vent arrière, avec une efficacité aussi certaine que la mauvaise foi de l’équipier : «  mais si j’t’assure, ça marche mieux comme ça, et on ne perd pas de place ! »
Les témoins ont toutefois remarqué que le barreur vérifiait la bonne tenue de ses lunettes noires, en priant pour qu’il n’y ait pas de photographes, alors que le reste de la flotte hurlait « une  photo, une photo ! » sur l’air des lampions. Quand on a des amis comme eux…
Les laseristes, bien fatigués par les épisodes précédents du championnat départemental n’étaient représentés que par les rivaux historiques  Alan  et Cédric qui passèrent leur temps à essayer de se dégager du VO 262 bien décidé à  leur faire « rien que des misères » en les obligeant à virer à la berge , manœuvre  qui provoqua une poussée d’adrénaline et de décibels chez les barreurs d’une série où l’on a décidément les nerfs fragiles.
Gonzague et Frederick en solitaire battirent chacun une fois François et Gaétan son âme damnée, inventeur du lancer de spi latéral et  génial tacticien jour.
Jean équipé par Tiphaine la, finniste en 420 s’efforçait de suivre les évènements le moins loin possible, alors que Dominique continuait à observer les évènements avec sa distance habituelle. Thomas et Nicolas bouclaient imperturbables leurs parcours réduit en Open Bic avec une sérénité que leurs ainés laseristes  auraient pu leur envier, mais sans la moindre initiative qui aurait pu leur valoir l’attribution de la coupe Raymond.
En l’absence de Philippe le surfer provoquant la déception de  ses admiratrices en crinoline, pour les inscriptions et le classement, Georges, Louis rafistolé tant bien que mal  après sa chute de moto, Halvard et Anne Marie tinrent le comité et  Gonzague, la sécurité.
Pendant ce temps l’ami Yves immortalisait les évènements avec son coup d’œil de photographe à nul autre pareil tandis que l’ami Claude procédait aux réglages  fastidieux de son bolide ex- marcellien   avant lancement.
Au final François et Gaétan remportent la coupe Raymond dont ils rêvaient depuis si longtemps et très accessoirement sur le plan sportif, après verdict du classement en temps compensé l’abominable  Cédric des neiges  en laser standard, l’emporte devant Alan en radial, 3eme le Vo 262, puis le 263 avec Fred, suivi du ville de la Frette, du ville d’ Herblay, du 420 de Tiphaine la finniste  du 213, alors que chez les Open Bic, Thomas devance Nicolas.

Les SNF champions de voile du Val d’Oise en 2008 pour la 8eme fois de leur histoire

Les 32 sociétaires frettois qui ont équipé les 17 voiliers participant aux 7 régates du championnat départemental de voile du Val d’ Oise  en 2008 n’ont pas fait les choses à moitié.
Dans ce championnat qui regroupait une soixantaine de participants de 5 clubs de voile du Val d’Oise, les frettois remportent toutes les catégories, pour gagner en solitaire, en double, et par équipe.

En catégorie solitaire 3 frettois remportent les 3 premières places :
1er Bruno Pin en yole ok, 2eme Alan Thepaut en laser radial, 3eme François Perche en laser standard, sur 38 concurrents.

En catégorie double, la première place revient à Gonzague Théry en Jet, successivement équipé par Victor Gasquet, Maël Mignot, et Nicolas Thepaut .Jean Paul et Céline Chrismann qui terminent 4emes en Fireball, frôlent le podium.18 équipages de double sont classés.

Les SNF, remportent une nouvelle fois le challenge Legrand -Thery qui récompense le meilleur club par équipe, devant le CYVIA et la SNE.

Enfin, et ce pour la première fois, les frettois gagnent également la coupe de la participation.

Bravo à tous nos coureurs qui ont défendu en 2008 les couleurs de leur club à La Frette, à l’Isle Adam, à Enghien à Cergy et à Beaumont sur Oise, un grand merci aussi à tous ceux qui les ont soutenu, transporté et accompagné.

Compte rendu de la régate départementale de Cergy

Lancer, ou ne pas lancer, tel était encore une fois le dilemme pour le comité de course du CV95 confronté à la pétole pour l’ultimate récital du championnat départemental de voile 2008 sans grand enjeu pour l’attribution du titre.
Le niveau olympique nous étant pour le moment toujours refusé pour de mystérieuses et inavouables raisons, le président du CV 95 fort bien épaulé par sa jeune et dynamique équipe prit donc le parti de procurer une belle journée ensoleillée sur l’eau aux coureurs, fidèle à l’esprit convivial de ce championnat.
Régater dans le petit temps, c’est tout un art, vous diront les spécialistes, cet art favorise d’ailleurs la compréhension du spectateur dans la mesure où il n’y a pas besoin de ralenti pour comprendre l’action, contrairement à d’autre sports comme l’escrime où tout va si vite.
Les artistes placides, calmes sereins, voire benoits y trouvent leur compte alors, que les tempéraments réactifs ont plus de mal à gérer « la longue route » entre 2 bouées (les plus anciens d’entre vous apprécieront l’hommage à Moitessier).
La performance du meilleur exécutant es virements bascules, qui ne manque pas de l’emporter au final, n’est pas forcément la plus intéressante comparée à l’incroyable exploit sportif du jour réalisé par celui qui, longtemps condamné aux profondeurs humiliantes et anonymes du classement, sut remonter lentement mais surement vers la surface de la gloire vélique et départementale.
Philippe, dont le physique de surfeur aux longs cheveux blonds fait se pâmer les dames en crinoline qui déambulent le dimanche sous leur ombrelle le long des étangs de la base de loisir, car c’est de lui qu’il s’agit, se montra donc impérial dans cette épreuve.
Lancé à la vitesse d’un bigorneau emballé, vissé, intransigeant, sur son caisson sous le vent, le regard noir, il n’hésita pas quant aux options extrêmes à frôler le bord du cadre pour se jouer de ses poursuivants aussi admiratifs que décontenancés.
Sourd aux clameurs de ses adversaires, pitoyables sirènes travesties vautrées sur leurs bateaux englués dans la calmasse, le nouvel Ulysse frettois vira les bouées en tête, enfin presqu’en tête, ayant successivement avalé tout ses concurrents frettois. François fut rapidement doublé au vent, histoire de mieux le vexer, Cédric et Alan expédiés au près comme quantité négligeable, Manu échappé sournoisement fut rattrapé dans la foulée et même Bruno victime de son irréprochable attitude sportive fut dépassé par les évènements et par le Phiphiboat lancé comme un diesel.
Jean et Gaétan, à la peine, regardaient tout cela de façon… distanciée. Lancé sur son rail savonné d’indifférence, le Fireball de Jean Paul et Céline, glissait, imperturbable, sur le lac avec un beau reflet, apportant sa touche habituelle de calme et de beauté dans cet univers impitoyable.
Lors des deux premières manches Philippe se détacha à la dernière bouée sans s’inquiéter des décibels du joyeux groupe de tête et de ses réflexions bruyantes mais désormais classiques interdisant définitivement aux barreurs de dériveurs l’attribution du Goncourt de la courtoisie et du fairplay :
« Pousse-toi de là ! J’étais engagé ! Mais non ! Mais si ! De l’eau ! Si c’est comme ça je ne me représente pas ! Quand est ce qu’on mange ? Y’a combien de kilomètres ? »E t j’en passe…
Philippe eut toutefois un bref moment de doute existentiel bien compréhensible pendant la 2eme manche quand Gaétan se retrouva en tête de la régate à la bouée de près, mais il fut vite rassuré en comprenant que la prouesse tactique de ce dernier s’expliquait par l’imminence du prochain ravitaillement, car je cite « ben- quoi, c’est- normal- je –suis- en- pleine- croissance ! ».
La troisième manche un peu plus ventée ne parvint pas à modifier l’immuable scénario.
Manu et François bien recentrés après un bord de près difficile s’en allaient passer sereinement la bouée de largue, côte à côte, quand l’étrave du bateau emmanuelien s’engagea sous l’écoute franciscaine. Manu « pour rendre service », je cite, défit donc prestement le circuit d’écoute d’un adversaire moyennement ravi, pour se dégager, mais léger détail, il se garda bien de refaire le dit circuit. Tel un chef Gaulois dépité (je suis fatigué, mais fatigué…) le barreur du laser bleu termina la manche, la poulie de bôme pratiquement à la main, ruminant cet incident ajouté aux tardifs babordesques virements d’un autre concurrent de mauvaise foi, en se disant « qu’avec des amis comme eux, on n’avait décidément pas vraiment besoin d’ennemis ».

Epilogue : Philippe second de la régate fut porté en triomphe par les 8 équipages frettois immédiatement réconciliés, à l’annonce de sa deuxième place historique particulièrement méritée et garantie sans pomping.

Les SNF remportent donc le championnat 2008 par équipe, ainsi que les catégories double et solitaire, le suspense demeure seulement pour la participation.

Régate Paul fischesser du 11 novembre

« La régate le dimanche, ça m’détend !, même quand y’a pas de vent, j’suis jamais énervé !, d’ailleurs moi j’suis patient j’aime attendre, j’suis toujours calme! ».
Les propos de Victor, 1 m 95 et 95 kilos prochainement, remarquable athlète, débités d’une voix saccadée et rageuse sur un Vent d’Ouest scotché à 10 mètres de la bouée amont depuis 5 minutes pouvaient laisser planer quelques doutes sur leur authentique sincérité.
Les doutes furent d’ailleurs publiquement confirmés, lorsqu’il sauta sauvagement à la gorge de son barreur qui eut le plus grand mal à garder son sérieux devant ce numéro d’improvisation très réussi, digne de la ligue du même nom.
En effet, c’est par un vent irrégulier et tournant de sud ,sud ouest que se déroulait la coupe Paul Fischesser du nom du fondateur des SNF, « ultilmate » récital de notre saison sportive qui réunissait tout de même 15 bateaux, 7 lasers, 5 VO, 1 Fireball , une yole ok et un Equipe .
Dans ce type de vent à dominante descendante, les quillards sont habituellement favorisés grâce à leur inertie qui leur permet d’avoir l’élan nécessaire pour faire la jonction entre deux risées .Les dériveurs solitaires ont plus de mal à négocier les tourbillons et les dériveurs doubles perdent du temps dans les virements de bord.
Voilà pour la théorie, en pratique, c’était sans compter sur le talent du « sorcier » local Bruno Pin qui est un artiste incomparable sur sa yole ok, pour exploiter la moindre risée favorable et réduire les espoirs des barreurs de VO presque tous équipés de poids plumes, et des conducteurs de laser aguerris au fil des manches.
Que retenir de cette régate, pourtant très disputée en Vent d’ Ouest, avec des duels serrés et jusqu’au bout incertains, entre l’équipage de François et Victor sur le 262, luttant à couteaux tirés avec le 263 de Frederik et Thomas, se doublant et se redoublant au fil des risées incertaines rythmées par les remarques cinglantes des équipiers goguenards ou dépités au fil des dépassements ?
« Il professore » Gonzague et Jacques n’étaient pas en reste sur le Ville de Cormeilles pour leur contester leur chancelante suprématie, les commentaires en moins, car c’est un équipage sérieux et professionnel qui a un peu plus de tenue et de sérieux que les fantaisistes précédemment évoqués.
Les villes de la Frette et ville d’ Herblay, Alain et le souriant Quentin (en dépit de son échouage tragique dans son Vendée globe virtuel), jean Paul et le téméraire Tommy se livraient à leur duel habituel, avec cependant une attirance certaine du bateau de Jean Paul pour les berges frettoises, moultes fois caressées par son bulbe.
Chez les lasers, Alan, toujours aux avants postes ne parvint pas à concrétiser son habituelle domination, face au dynamisme parfois acrobatique d’un Louis survolté, dont les photos de Philippe le surfeur aux dames en crinoline peuvent témoigner, ne t’inquiète pas pour la diffusion des photos, louis, tu peux compter sur un ami comme lui……
Cédric finit par craquer, pour renforcer le comité de course alors que Gaétan, parti comme une tortue était enfin lancé comme un diesel pour rendre la vie impossible à François M qui disputait à domicile sa première régate en Laser, surpris par le niveau des concurrents.
Mais l’incroyable nouvelle du jour fut la domination de Jean sur Philippe, qu’un esprit cartésien honnête, comme vous ou moi, par exemple aurait bien du mal à expliquer.
Choix du bon bord, passage de bouée parfait, fluidité des virements, tout réussissait à Jean alors que Philippe arborait son visage des jours sombres, tel celui du surfeur face à un océan sans vagues.
Jean fut toutefois, très évasif sur la découverte d’une poupée en chiffon ressemblant de façon étrange à Philippe, tombée de son caddy –sac à voiles, marmonnant qu’il s’agissait d’un doudou égaré par Tiphaine, même que les copains lui firent remarquer que ça pouvait être dangereux avec toutes ces épingles.
En Equipe, dans ces conditions difficiles, Nicolas et Enzo, si brillants la veille dans la régate des mousses, avaient bien du mal à boucler leur parcours, ce qui milite pour un parcours systématiquement réduit pour les jeunes régatiers .
Anne–Marie, fidèle présidente du comité, mit fin aux hostilités après 4 manches vers 16 heures, permettant à Claude et aux sacrifiés d’une manche de retirer les bouées avant les résultats « fréguisés » par Philippe.
La remise des prix autour d’un pot convivial donna lieu à de grands moments d’hésitation des plus jeunes devant les lots fournis par Marc et Martine, (quelle BD prendre ?, le sac ou le cadre ? ) que nous remercions de tout cœur.

Epilogue : 1 Bruno en yole ok, 2 François et Victor (meilleur équipier), 3 louis meilleur laser, 4, Fred et Thomas, 5 Alan ……. sur 15 classés.

Quelques dessins de Jean

entrainementsnf

 

 

 

dessinenghein

à suivre….

Régate des municipalités 2008

Que faire quand il n’y a pas de vent le dimanche matin après avoir scientifiquement préparé une régate des municipalités en mobilisant le banc et l’arrière banc du club de voile afin de réussir cette manifestation nautique ?
Telle était la question ce 28 septembre avant midi.
Les utilisateurs des quillards et des dériveurs doubles attendaient sagement à côté de leurs bateaux déjà amarrés depuis longtemps alors que les pratiquants du dériveur contemplaient encore leur bateau toujours à quai, voiles hissées, enfin l’attentiste forcené, les mains dans les poches, et le regard dans le vague, montait la garde à côté de son bateau soigneusement langé dans ses multiples tauds, bien décidé à…. ne rien décider.
Les plus jeunes effectuaient des exercices de dessalages, comme le faisaient leurs aînés à leur âge.
Le café du matin fut lentement suivi, d’un apéritif durablement développé, précédent un nonchalant repas pris sur le quai près du barbecue, comme pendant l’unique jour de beau temps de l’été dernier, pour soutenir d’ Eole, l’improbable venue.
Résultats du souffle des discussions épiques du repas précédemment évoqué, l’invité tant attendu, le vent, daigna timidement se manifester mais suffisamment pour espérer des résultats à l’heure voulue.
«A terre ce sont des amis, sur l’eau ce sont des ennemis ! »,tonnait autrefois plein de bon sens mon guide spirituel Michel Moreuil.
Résumons nous : En laser, Cédric, débarrassé de son éternel rival parti disputer une régate de ligue à Vineux, avait pour objectif de battre Brice qui se voyait bien déjà gagner la régate. Jean voulait à tout prix battre Philippe le surfeur (qui fait se retourner les passantes en crinoline, etc.…) qui se voyait déjà battre la campagne faute de vent.
L’ambitieux Gaétan s’était promis de battre Jean, alors que Jacques se voyait bien dépasser Gaétan.
Jean loup quant à lui, ne laissait rien paraître d’une quelconque volonté de s’impliquer dans une rivalité quelconque, sur son Finn collector.
En Vent d’ouest ; la situation était plus simple, tout le monde voulait battre François et Halvard et prétextait ne pas avoir besoin d’équipiers dans ce vent si léger. Ah le poids, voilà l’ennemi !
Halvard voulait battre Gonzague son ex futur barreur pour d’obscures raisons, Jean Paul et Céline voulaient aussi dépasser ce dernier mais par pur esprit sportif, enfin Louis équipé par Tiphaine la finniste « remarquable athlète 1m 35 et 28 kilos » visait la victoire finale.
Chez les trois plus jeunes Maël, Nicolas et Thomas, c’était moins compliqué, chacun voulant simplement gagner.
Faussement désintéressés par cette ambiance à couteaux tirés, Bruno, Claude et jean Paul 2 se contentaient de suivre les évènements hors de portée d’écope un peu comme Michel, parti prudemment en croisière sur son 5.10 m..
Trois manches s’en suivirent à petite vitesse, lancées par Anne Marie, Fleur et Martine, Alain à la manière d’un sorcier, remporta la première en VO, devant François et Halvard qui ne voulaient pas en démordre, alors que Cédric et Brice se disputaient la première place en laser La deuxième manche vit quelques beaux effets de regroupement en accordéon mais des averses très localisées, signe d’un proche orage vinrent troubler la quiétude de certains concurrents.
La troisième manche et sa suite sont difficilement racontables au vu de la brutalité des évènements et du manque d’objectivité des acteurs et des témoins.
Afin, d’éviter un choc entre son fragile VO rattrapé et le solide laser rattrapant de Gaétan, lancé à la vitesse d‘un escargot emballé, le barreur du VO 262 au péril de sa vie se vit contraint de le repousser par le côté et par la bôme pour préserver son tableau arrière d’un choc presque certain et éviter un déplaisant constat.
Cette manœuvre courageuse et civique offusqua par méprise Gaetan,qui pour 3 bons petits mètres de marche arrière, n’en comprit pas sur le coup la nécessité.
Bref, après l’arrivée, le barreur du 262 se retrouva invité sur le bateau de Gaétan, à l’insu de son plein gré, lequel chavira aussitôt bizarrement par surprise. La suite est un peu confuse et très humide.Certain prétendent avoir vu un laser avec d’un côté, un passager plein de bonne volonté tentant de le redresser, et de l’autre un barreur essayant de le faire dessaler.
La situation, déjà bien embrouillée fut compliquée par l’intervention d’un Cédric aux intentions incertaines déjà parti à l’abordage du bateau de Philippe. Quoi qu’il en soit, après cette chronique d’un naufrage annoncé ,Gaétan désabusé, finit par s’asseoir bras croisés sur un bateau retourné complètement, alors qu’un laser chargé comme un boat people avec Philippe, Cédric et le mystérieux barreur du VO 262 qui avait tenu à garder l’anonymat par modestie, regagnait lentement et au ras de l’eau la terre ferme.
Un grand merci à Philippe Souques pour l’organisation générale de la régate et à tous ceux qui l’ont aidé.
Les vainqueurs sont, au classement général et en solitaire sur 19 bateaux : Cédric Chapuis en laser devant Brice, Halvard Savary en VO, Maël Mignot en Open Bic, et en féminine Tiphaine la finniste
Les résultats furent proclamés vers 17 h30 en présence des représentants des municipalités de La Frette, Herblay et Cormeilles qui purent apprécier le dynamisme de notre association.
M. Chevigny, maire de la Frette, nous fit part d’une très bonne nouvelle concernant la modification prochaine du bassin de vitesse qui devrait accroitre la zone autorisée à la navigation à la voile vers l’amont.