Compte rendu de la départementale d’Enghien
Ayant pris, les chemins de traverse pour arriver au lac d’Enghien, en évitant soigneusement le raccourci de saint Gratien centre placé sous la protection de sœur Angèle, la horde frettoise prépara son matériel digne d’une brocante nautique, fort bien accueillie par la SNE.
Nos 10 bateaux ; 8 lasers, le gonzyjet et le fireball occupaient déjà les bonnes places du parking en attendant de pied ferme nos adversaires et néanmoins amis du CYVIA. Mais les équipages engoncés dans leurs fourrures polaires se doutaient déjà que le plus dur restait à faire en écoutant siffler un vent fais bien plus fort que prévu.
Malgré l’absence du maestro Bruno et du facétieux Gaétan, la joyeuse équipe frettoise fut très vite dans le bain. Tous les coureurs sentirent passer le souffle du goulet, cet endroit étroit du lac où furent donnés les départs bénéficiait d’un remarquable effet Venturi provoquant d’emblée plannings et dessalages multiples. Pendant que les acharnés s’en donnaient à cœur joie, les plus prudents profitaient du bras du lac sous venté par l’ile, transformé en espace de relaxation et de méditation sous l’égide de Michel, gourou du CYVIA
Comme d’habitude dans l’hémisphère nord le coin favorablement orienté du parcours se situait à droite et le grand chic consistait à y arriver dégagé, à ce jeu Alan nettement au dessus du lot remplaça brillamment Bruno pendant que Brice Manu et François se livraient à une guerre fratricide un peu plus loin vers l’arrière dans le premier peloton.
Ainsi Manu s’était fixé pour seul objectif de battre François en le doublant systématiquement au largue, tactique qui eut, à la longue, pour effet d’énerver ce dernier , lequel opta pour un marquage sauvage du style vendetta , assez satisfaisant sur le plan intellectuel et moral mais peu concluant d’un point de vue stratégique. Cette guérilla perturba la course de Brice préparée la veille par ordinateur jusqu’à pas d’heure, ce dernier pris entre deux feux ne savait plus trop à quel saint se vouer côté marquage, un bain forcé dans une dévente ne parvint pas à lui rafraichir suffisamment les idées pour trouver une solution satisfaisante.
L’autre victime du duo infernal fut le malheureux Jean pris en sandwich à la bouée de près par l’agressif duo et par une risée traitresse, il effectua un splendide chavirage en touchant la dite bouée sous les yeux hagards du comité de course; Par contagion le laser de François fut aussi couché dans la foulée enlevant désormais tout intérêt à l’affaire.
Plus a l’arrière Jacques et Sébastien rivalisaient en dessalages avec un net avantage esthétique pour Jacques dont le style au vent arrière est nettement plus « rock and roll », mais c’est Sébastien, qui l’emporte pour l’ensemble de son œuvre pour le césar du petit baigneur. La mention du dessalage le plus bruyant est décernée à Cédric, certainement envouté par l’esprit de Mathieu…
François se relaxant tranquillement quelques minutes sur sa dérive après un dessalage entre 2 manches put apprécier la gentillesse des coureurs locaux qui lui donnèrent de très bons conseils, l’un pour le placement des pieds, l’autre pour lui signaler que son mat n’était plus planté dans la vase. Philippe dont le look de surfer fait se retourner les dames en crinoline qui se promènent le dimanche autour du lac, tenait son bateau à plat, jugeant la force du vent un cran au dessus de ses espérances. Le jet et le fireball de jean Paul et Céline (la grâce de la gazelle et la force du tigre sacré), se jouaient des bourrasques.
« Mais comment faites vous au rappel ? » fut il demandé à Gonzague à la vue de son équipier, Nicolas, remarquable athlète qui n’atteint pas encore 1m 95 et 95 kilos. Surprise par un ultime bain de Sébastien lors de la sortie des bateaux, la caravane frettoise remballa son nautique chargement dans l’attente des résultats pour les uns et de ses clés de voiture pour les autres…
Epilogue :Gonzague gagne en double équipé par Nicolas qui possède enfin la coupe dont il rêvait tant, en solitaire, Alan, 3eme, gagne la catégorie laser la plus représentée, le syndicat des François (SNF et CYVIA) obtient une révision de ses résultats après avoir relevé quelques anomalies , malgré les insinuations malveillantes de leurs propres sociétaires, mais quand on a des amis comme eux, on n’a pas besoin d’ennemis…