Régate Paul fischesser du 11 novembre
« La régate le dimanche, ça m’détend !, même quand y’a pas de vent, j’suis jamais énervé !, d’ailleurs moi j’suis patient j’aime attendre, j’suis toujours calme! ».
Les propos de Victor, 1 m 95 et 95 kilos prochainement, remarquable athlète, débités d’une voix saccadée et rageuse sur un Vent d’Ouest scotché à 10 mètres de la bouée amont depuis 5 minutes pouvaient laisser planer quelques doutes sur leur authentique sincérité.
Les doutes furent d’ailleurs publiquement confirmés, lorsqu’il sauta sauvagement à la gorge de son barreur qui eut le plus grand mal à garder son sérieux devant ce numéro d’improvisation très réussi, digne de la ligue du même nom.
En effet, c’est par un vent irrégulier et tournant de sud ,sud ouest que se déroulait la coupe Paul Fischesser du nom du fondateur des SNF, « ultilmate » récital de notre saison sportive qui réunissait tout de même 15 bateaux, 7 lasers, 5 VO, 1 Fireball , une yole ok et un Equipe .
Dans ce type de vent à dominante descendante, les quillards sont habituellement favorisés grâce à leur inertie qui leur permet d’avoir l’élan nécessaire pour faire la jonction entre deux risées .Les dériveurs solitaires ont plus de mal à négocier les tourbillons et les dériveurs doubles perdent du temps dans les virements de bord.
Voilà pour la théorie, en pratique, c’était sans compter sur le talent du « sorcier » local Bruno Pin qui est un artiste incomparable sur sa yole ok, pour exploiter la moindre risée favorable et réduire les espoirs des barreurs de VO presque tous équipés de poids plumes, et des conducteurs de laser aguerris au fil des manches.
Que retenir de cette régate, pourtant très disputée en Vent d’ Ouest, avec des duels serrés et jusqu’au bout incertains, entre l’équipage de François et Victor sur le 262, luttant à couteaux tirés avec le 263 de Frederik et Thomas, se doublant et se redoublant au fil des risées incertaines rythmées par les remarques cinglantes des équipiers goguenards ou dépités au fil des dépassements ?
« Il professore » Gonzague et Jacques n’étaient pas en reste sur le Ville de Cormeilles pour leur contester leur chancelante suprématie, les commentaires en moins, car c’est un équipage sérieux et professionnel qui a un peu plus de tenue et de sérieux que les fantaisistes précédemment évoqués.
Les villes de la Frette et ville d’ Herblay, Alain et le souriant Quentin (en dépit de son échouage tragique dans son Vendée globe virtuel), jean Paul et le téméraire Tommy se livraient à leur duel habituel, avec cependant une attirance certaine du bateau de Jean Paul pour les berges frettoises, moultes fois caressées par son bulbe.
Chez les lasers, Alan, toujours aux avants postes ne parvint pas à concrétiser son habituelle domination, face au dynamisme parfois acrobatique d’un Louis survolté, dont les photos de Philippe le surfeur aux dames en crinoline peuvent témoigner, ne t’inquiète pas pour la diffusion des photos, louis, tu peux compter sur un ami comme lui……
Cédric finit par craquer, pour renforcer le comité de course alors que Gaétan, parti comme une tortue était enfin lancé comme un diesel pour rendre la vie impossible à François M qui disputait à domicile sa première régate en Laser, surpris par le niveau des concurrents.
Mais l’incroyable nouvelle du jour fut la domination de Jean sur Philippe, qu’un esprit cartésien honnête, comme vous ou moi, par exemple aurait bien du mal à expliquer.
Choix du bon bord, passage de bouée parfait, fluidité des virements, tout réussissait à Jean alors que Philippe arborait son visage des jours sombres, tel celui du surfeur face à un océan sans vagues.
Jean fut toutefois, très évasif sur la découverte d’une poupée en chiffon ressemblant de façon étrange à Philippe, tombée de son caddy –sac à voiles, marmonnant qu’il s’agissait d’un doudou égaré par Tiphaine, même que les copains lui firent remarquer que ça pouvait être dangereux avec toutes ces épingles.
En Equipe, dans ces conditions difficiles, Nicolas et Enzo, si brillants la veille dans la régate des mousses, avaient bien du mal à boucler leur parcours, ce qui milite pour un parcours systématiquement réduit pour les jeunes régatiers .
Anne–Marie, fidèle présidente du comité, mit fin aux hostilités après 4 manches vers 16 heures, permettant à Claude et aux sacrifiés d’une manche de retirer les bouées avant les résultats « fréguisés » par Philippe.
La remise des prix autour d’un pot convivial donna lieu à de grands moments d’hésitation des plus jeunes devant les lots fournis par Marc et Martine, (quelle BD prendre ?, le sac ou le cadre ? ) que nous remercions de tout cœur.
Epilogue : 1 Bruno en yole ok, 2 François et Victor (meilleur équipier), 3 louis meilleur laser, 4, Fred et Thomas, 5 Alan ……. sur 15 classés.