Régate ABC Voile Cergy du 26 avril
La première régate du championnat départementale du Val d’Oise prévue le dimanche 26 avril n’a pas répondu aux espérances sportives de la quinzaine de coureurs qui s’étaient déplacés à Cergy ce jour là.
La flotte frettoise comportait un nombre limité de 4 lasers en cette fin de période de vacances scolaires peu propice à la compétition.
Le point positif c’était que la pluie prévue scientifiquement par dame Météo était aux abonnés absents, le point négatif c’était que son compère le vent l’avait rejoint sur cette déplorable liste.
Les bateaux furent tout de même gréés dans une atmosphère pleine d’espérance le matin avant la longue attente nécessaire à leur mise à l’eau.
Quelques tentatives téméraires illustrèrent une navigation au ralenti de laseristes pourtant déchainés habituellement, mais cette fois avachis dans leur cockpit, la tête dépassant d’un côté du bateau et les pieds de l’autre.
Philippe s’offrit une belle et ultime échappée sur le côté bucolique et boisé du lac à la poursuite de deux cygnes et d’une oie sauvage dépourvus de combinaison de l’équipe de France de natation, larguant ses adversaires et néanmoins amis gagnés par une inexorable baisse de détermination.
Tout cela alors que les kayakistes, eux, s’éclataient joyeusement sur la rivière artificielle.
Les conversations dans ce manque de vent lors de la pause repas ne peuvent bien évidement pas porter sur les exploits nautiques et tactiques du jour et dévient donc vers les nouveautés ou retards techniques du style mon nouveau hale bas, mon ancien stick, le raccord de gel-coat ou le vide-vite qui fuit.
Bref dans ces cas là, on s’occupe comme peut, certains attendent un concurrent, écope à la main sur un ponton pour le rafraichir, avec ce liquide qu’on appelle de l’eau alors que le dit concurrent ne rêve que de l’apéritif bien frais gracieusement offert par le club organisateur si accueillant.
D’autres attendent l’évacuation du banc de pique-nique « avec vue panoramique idéalement placé sur la jetée » mais squatté par un couple d’amoureux en pleine action, cher au regretté Brassens.
Ultime sortie des voiliers doublés par les cygnes, nuages désespérément sans vent, risées éphémères, le comité de course mit fin aux dernières illusions vers 14 heures et tout le monde remballa.
Une régate sans vent c’est un peu comme une valise sans poignée, un rhume sans mouchoir, un concours de patinage artistique sans Nelson Montfort…
J’arrête là pour ne pas être accusé de plagiat par les Inconnus.
Mais quels régatiers et quels organisateurs n’ont pas connu cette triste, mais pas si terrible tout de même, situation ?
Goutons donc le charme ambigu d’un moment de calme improvisé au soleil et remercions Nelly et son équipe pour leur bon accueil.30