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UNE FINALE DE CHAMPIONNAT “EN BEAUTE” POUR LES FRETTOIS

UNE FINALE DE CHAMPIONNAT “EN BEAUTE” POUR LES FRETTOIS

Au retour  des  rescapés d’Enghien, l’indigne président frettois qui avait préféré festoyer samedi jusqu’à pas d’heure plutôt que se lever le dimanche pour régater de bonne heure, comprit à quelques signes que la journée avait été rude.

Les remorques et les bateaux furent rapidement remisés sous le hangar par des équipages harassés, Maël s’affala les bras en croix sur un pouf  oublié là après la brocante pendant que Jean et Louis soufflaient comme des phoques après avoir rangé leur double chargement à bon port. Gonzague un peu gité sur bâbord, emporté par le  poids de son  nouveau gonzy-bag tentait de brandir au dessus de sa tête la coupe du vainqueur.

Bruno n’avait même plus la force d’empêcher d’approcher à moins de 5 mètres de son bateau le barreur d’un certain laser bleu ;

Néanmoins, malgré sa fatigue, l’équipe frettoise affichait une belle humeur à l’image de Nicolas  qui avait  son sourire des grands jours avec sa  belle deuxième place.

Au palmarès de cette journée ventée suivaient dans l’ordre, les légendaires frères Pin suivis de Mael 6eme, puis de Jean et de  Louis qui s’étaient disputé le rôle du petit baigneur.

Jean paraissait lessivé, mais la lessive dont il était question, concernait en fait la têtière de sa voile, copieusement envasée lors de multiples dessalages, les fonds du  lac d’Enghien sont en effet réputés car on y a toujours pied dans la vase.

« J’ai eu droit à tout… » soupira Jean (ses soupirs sont célèbres chez les frettois) : « La mère Denis du yachting », « les lavandières du laser », « l’eau d’Enghien, c’est plus doux pour les mains », et j’te raconte pas le reste… »

Après enquête, il apparut  que les mésaventures de Jean ne constituaient pas un cas isolé, loin de là.

Gonzague, le vainqueur du jour nia tout dessalage « certifié » , mais admit  tout de même, spontanément sous la torture,  que son  mat avait touché l’eau , de crainte d’être confronté à « un montage Photoshop » bien gênant, (traduire par une photo compromettante  non retouchée) , il avait d’ailleurs eu un moment de frayeur lors de ce « non dessalage » pour ses papiers, son argent (en liquide vous vous en doutez) contenus dans la gonzy –poche de sa veste.Pour les béotiens , la gonzy- poche est au gonzy- bag ce que le string est au bermuda .

Bruno eut aussi droit à quelques  séances  éprouvantes de rodéo sur sa yole dans les surventes.

« j’ai bien cru y aller » confia t il a un ami qui sait garder pour lui les confidences.

Mais il  sut garder, une fois de plus  le contrôle de sa fugueuse monture, malgré des crampes persistantes, faisant l’admiration de Fleur et de Brice qui promenaient leur futur laseriste sur l’île après une épique traversée en barque et en poussette.

Louis eut un peu moins de chance au rappel suite à une rupture de sangle de…rappel justement, et sa chute brutale dans le lac noya  ses espoirs de victoire au milieu d’une bordée de jurons forts désobligeants pour le matériel (qu’il lui appartenait de vérifier) l’eau du lac et les régates en général.

Il est fort probable que Nicolas et Maël testèrent eux aussi l’eau soufrée, mais leur entrainement hebdomadaire régulier  leur assure une parfaite maitrise du resalage.

Manu, avec le poids de son… expérience, réduisit aussi la fréquence de ses chavirages, volontairement discret dans les départs  pour protéger sa coque amoureusement  décorée, il démarra ensuite comme la tortue de la fable  pour dépasser les lièvres nautiques  concurrents  à l’arrivée.

La première arrivée fut d’ailleurs un peu ratée par un grand nombre de régatiers distraits  qui n’avaient pas consulté correctement les instructions de course, Gonzague (avec sa gonzy-loupe) et Nicolas qui sait lire jusqu’au bout , échappèrent au désastre , je crois pouvoir en déduire  qu’il vaut mieux avertir le bateau à son vent du vrai trajet, quand on sait ….

Philippe et Brigitte, dans ce temps venté terminèrent sans dégâts, ce qui ne fut malheureusement pas le cas d’un 420 d’Enghien, encastré par l’avant d’un Europe du même club, s’il y eut de la casse, l’incident fut réglé dans les règles avec classe et les deux équipages purent repartir.

Bords de planning, près au rappel, empannages périlleux, chavirages, cette dernière étape du championnat fut encore dominée par un frettois, Gonzague Théry, après les précédentes victoires de Bruno Pin, et des frères  Thepaut en solitaire. Les SNF en 2011 ont encore une fois largement dominé ce championnat grâce à au talent  de leurs jeunes et l’expérience de leurs anciens.

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