MUNICIPALITES 2011 LA REGATE

«　Avez-vous noté soigneusement les noms de ceux qui auraient pompé pagayé ou nagé　?　» demanda le comité de course d’un ton impératif à l’un des conducteurs de bateau de sécurité.

«　 Tout est là consigné sur la liste, j’ai les noms　»　 répondit sur le même ton le dit conducteur, à la grande surprise de quelques épouses et mères de barreurs ou de barreuses qui assistaient à la régate .

La régate des municipalités, puisqu’il s’agit d’elle, est l’épreuve reine des frettois début octobre chaque année, il n’est pas concevable de l’annuler et comme toute régate elle n’est pas facile à organiser quand manque un ingrédient essentiel　: le vent.

Pour obtenir tout de même un classement du matin, fut organisé un grand remorquage digne de la fameuse descente de Seine en vue d’un départ en amont pour arriver logiquement sur la ligne en aval.

La remontée fut un moment de respiration agréable et ventilée pour cet avant dernier jour de l’été prolongé.

Lorsque la quinzaine de bateaux fut au complet un départ au ralenti fut enfin donné, les cinq premières minutes furent un exemple de science régatière de petit temps où tout fut tenté le plus sérieusement du monde pour avancer, gîte, voiles creusées, spis hissés, recherche du courant à l’extérieur du virage, tout cela sans un souffle sans même un soupir…

les choses se gâtèrent lorsque le barreur d’un Vent d’ouest Orange, au voisinage d’un Vaurien bleu, sortit son écope pour , je　cite　«　nettoyer ma coque　», se méprenant sur son attitude innocente le barreur du Vaurien se saisit à son tour de son écope de 5 litres pour rafraichir le nettoyeur qui riposta aussitôt sans trop respecter les règles de proportionnalité propres à la légitime défense.

Ce fut un vrai baptême pour le magnifique Vaurien rénové de Bruno.

Un équipage voisin victime d’éclaboussures entrepris de se venger avec un seau d’eau qui n’avait guère de raison légitime de se trouver là ce qui fait que certains ressortent la thèse du complot. Bientôt, suite à ces réactions en chaine, le mouvement se propagea, jusqu’au conducteur d’une sécurité, au point mort qui utilisa à de curieuses fins sa pagaie spontanément sans même qu’on l’attaque.

Bref les dames en crinoline qui se pâmaient sous leur ombrelle, le long des berges pour leur promenade dominicale, assistèrent à la plus belle bataille d’écope de l’histoire du club.

Elles auraient pu remarquer bien à l’avant du parcours, un équipage romantique exemplaire en Jet, lequel en s’apercevant bien tard de la bataille qui faisait rage à l’arrière, sembla regretter de ne pas y avoir participé plus tôt.

Elles assistèrent à la curieuse arrivée de jean Paul remorquant sa yole ok avec son chien à la barre, en cherchant l’explication du désaccord momentané de l’équipage.

La pause de midi fut particulièrement appréciée pour assécher les concurrents suite à ces orages très localisés et savourer un bon pique-nique à l’ombre des arbres devant le club house.

Alors que les convives semblaient sombrer dans la douce torpeur propre aux après- midi anticycloniques chez les régatiers, la girouette fétiche «　made in Claude　» des SNF se mit enfin à tourner ce qui obligea deux anciens combattants de la bataille d’écope à mouiller un nouveau parcours.

La flotte put enfin s’élancer pour 2 manches d’un vent grisant de force 1 montant qui permit l’envoi des spis au portant. Nicolas en profita sur son laser 4.7 GTS turbo compressé qui ressemblait fort à un standard, pour prendre la tête de la course devant Maël et son nouvel équipier sur le VO 168.Maël osa le spi et s’échappa poursuivi par le VO de François Fayçal et Paulo qui préféra croiser le foc plutôt que de s’emmêler dans les écoutes. Les villes de la Frette, Herblay et Cormeilles se suivaient　; avec Jacques et Guy, Philippe et jean, ainsi qu’Alain , en dériveurs les demoiselles Tiphaine, Joanna, Delphine et Céline ne s’en laissaient pas compter en naviguant avec sérieux contre Bruno et Denis, Thomas et Benjamin　;

Lors de la deuxième manche loin derrière Nicolas, François et Amine reprirent l’avantage sur Maël en osant le spi cette fois et s’échappèrent en mettant à profit une risée traitresse pour le reste de la flotte.

La remise des prix eut lieu en présence des représentants des 3 municipalités du Parisis, La Frette, Cormeilles et Herblay que nous remercions pour leurs très belles coupes.

Ce fut l’occasion de parler de la bonne santé actuelle du club et de fêter en présence de Dominique l’avancement des travaux sur les lasers en rénovation ainsi que la nouvelle cabine du comité.

Nous remercions aussi pour leur participation à cette belle journée nos voisins du CVBS, Claude et Jonathan.

Les résultats concoctés sur FREG par Jean Paul donnent Nicolas vainqueur en laser, le Vo 168 devance le 262 son rival historique depuis 24 ans au fil des équipages et du temps qui passe… et le souvenir d’une belle journée à tous.