LOUIS BIBERON CUP
La coupe Louis biberon se court le 11 novembre, jours sans péniches
Elle s’appelait autrefois coupe de la dernière chance, car c’était la dernière régate de la saison.
Après mure réflexion, une vingtaine d’années environ, l’élite intellectuelle de nos sociétaires a
évoqué un risque de mauvaise interprétation de l’expression « dernière chance ».
La réaction ne s’est pas fait attendre, une dizaine d’années plus tard, lors de la naissance du
petit Louis le 11 novembre 2010, a été prise la décision de rebaptiser cette régate : la Louis Biberon Coupe, ce qui fait nettement plus chic.
Le 11 novembre 2010, pour son premier anniversaire, c’est accompagné de Fleur, sa maman, que Louis a remis la coupe à Brice, son heureux papa, vainqueur de la régate frettoise du jour.
La « mise en Seine » de cette prestigieuse épreuve fut assurée avec dévouement par Thomas à la préparation des sécus et des bouées, par Guy, Gonzague, Alain et bien d’autres encore aux moteurs, par J-Paul aux inscriptions et à Freg et par tous les présents et présentes que j’aurais pu oublier de citer.
Tradition frettois oblige, il n’y avait pas grand monde à neuf heures au club de voile, alors que Thomas avait déjà sorti les bateaux de sécurité sur le parvis.
Mais à onze heures la situation s’était nettement améliorée, 6 vents d’ouest étaient sur l’eau, ainsi que 4 lasers, 3 yoles ok, 2X4, un Equipe et un 470.
Les équipages purent profiter d’un parcours un peu plus long que d’habitude dans un vent du sud
d’environ force 2, un peu irrégulier.
La bouée amont fut particulièrement sélective lors de la première manche coupant pratiquement la
flotte en deux , les vieilles gloires et les jeunes loups surent dominer leur sujet en solitaire, amis lecteurs des
SNF , je fais confiance à votre perspicacité pour classer dans la bonnecatégorie, Brice, Gautier , Thomas Maël et Nicolas. Pendant toute la régate, tuant le suspens, un laser bleu ou une yole ok franchissait la ligne devant un vent d’ouest, ce qui pousse parfois les mauvais esprits, à se demander à quoi peuvent bien servir les temps compensés odieusement démentis.
Les plus jeunes en X4 et en Equipe avaient un peu plus de mal à suivre le peloton, contrariés par
ce grand classique de l’alliance néfaste du vent et du courant convergeants.
La situation était plus incertaine en vent d’ouest malgré la domination de deux équipages
historiques avec François et Raphael d’un côté, et Philippe et Brigitte de
l’autre mais leur positionfut contesté de main de maitre par Alain qui osa le spi à une hauteur phénoménal
A l’arrière il y avait aussi de l’ambiance du côté de Jacques et guy , de Bruno et de Dominique très attentifs aux discussions animées et passionnées, techniquement bien sur, entre Louis et Jean .
Accompagné de sa fidèle équipière poilue aux pattes palmée Jean Paul avait un peu de mal à rivaliser avec ses petits
camarades yolistes, Thomas et Gautier (le retour de la vengeance du yoliste masqué N°3) qui naviguaient vraiment en solitaire.
Le grand Louis et jean, associés pour le meilleur et pour le
pire le matin, faute d’une meilleure inspiration et suite à des discussions tactiques animées et passionnées, décidèrent d’appliquer la
tactique « glue » pour pourrir scientifiquement le vent arrière de Raphael et François,et « vas-y que je te dévente ton spi,
que je réponds à ton lof pour mieux abattre après…et que je sais c’est moche,jamais je ne décroche ! »
« Avec des amis comme vous, on n’a pas besoin d’ennemis ! » soupira le barreur excédé du VO 262, qui rajouta “vous êtes amoureux ou quoi ?” fidèle en celà à son gourou Michel moreuil qui s’exprimait ainsi en régate quand un autre bateau s’approchait trop près.
« Ben quoi c’est ça la régate ! » rétorquaJean, mais une rafale imprévue redonna un peu de souffle au spi du VO orange Just ‘avant le passage de la bouée ce qui
ajouté à un empannage anticipé permit à Raphael de ranger tranquillement le spi sur le bord de près, le bord qui décide de tout après le vent arrière.Jean et louis
juste sous le vent étaient bel et bien largués…
Sébastien et Sandrine, avec leur flegme habituel, faisaient mieux que de la figuration en 470,brûlant même la politesse aux VO lors du
passage sélectif de la première bouée, hélas la bulle coloriée du spi n’était pas là pour assurer la vitesse au vent arrière, ruinant ainsi leurs espérances.
Le meilleur moment des régates d’automne, c’est pour beaucoup la pause de midi, qui permet de se réchauffer au moment du repas, de participer aux
discussions, bateaux, cela va sans dire d’un club de voile qui se respecte et de repartir avant un plus ou moins bon café dont la chaleur est toujours plus
appréciée que l’arôme. Le repas de la régate du 11 ne dérogea pas aux règles habituelles même si les discussions entre Jean et Gaétan semblèrent,
chronomètre en main, prendre encore plus detemps que d’habitude. Le plus dur, ensuite après avoir profité de cette douce quiétude fut de repartir .
La régate, pour sa partie sportive s’arrêta vers 16 heures,la nuit tombant vite un onze novembre.
La remontée d’une des sécurités fut digne d’une coupe
Raymond, avec un côté cascadeur inattendu, le virage ayant été pris un peu court sur la rampe , mais la solidarité des copains présents permit de se tirer de ce mauvais pas sans
dégâts , à l’autre bout du quai, la pêche au safran delaser ne fut pas couronnée de
succès, mais elle permit tout de même de remonter un douzaine de pneus … et
quelques écrevisses .
Les résultats proclamés vers 18 heures par la magie de Freg
et de jean Paul, permirent à Louis le héros du jour de remettre la coupe à son fabriquant,
vainqueur de la régate devant Nicolas et Gautier, enfin de retour puis t de
souffler sa première bougie en très bonne
compagnie.
Longue vie à la louis biberon coupe !