RETOUR AU CHAMPIONNAT DEPARTEMENTAL LE 18 MARS
Pour les frettois après le Mercator nautique involontaire mais fructueux de l’hiver, la reprise du championnat eut un peu l’aspect d’une douche froide.
Dès le matin Bruno préféra reporter le baptême de son” Vaurien ” sur un plan d’eau concurrent, en raison de la trahison imprévue d’un porte- mat d’époque, mais il assura sportivement le transport d’un laser sur son toit. Ce n’est que partie remise et le Vaurien de Bruno devrait faire prochainement quelques envieux.
Gwenaël et Arnaud, Philippe et Brigitte représentaient tout de même l’élite du 470 frettois, soit 50 % de la flotte ce qui n’est pas si mal.
7 lasers et une yole ok représentaient le gros de la troupe, cette expression ne visant personne en particulier en raison d’une surcharge pondérale post hivernale chez les laseristes. Cependant une étude scientifique récente a montré que les combinaisons isothermes ont tendance à se rétracter systématiquement au printemps.
Tiphaine et Joanna, nos très dynamiques barreuses d’open Bic avaient bénéficié du prêt de 2 bateaux sur place grâce au CV95 et au CDV.
Le dicton selon lequel « le championnat départemental est une régate de lasers où les yoles ok finissent toujours par gagner » se vérifia une fois de plus.
De plus alors que les années précédentes le championnat se résumait à un combat réservé entre La Frette et l’Isle Adam, cette fois, tous les clubs du département étaient représentés par des jeunes de 7 à 77 ans pleins de talent et d’ambition. (Pour les concurrents des années précédentes ça n’enlève rien à vos qualités, c’est une clause de style).
La première course convenablement ventée et lancée rapidement vit s’affirmer la prédominance de deux embarcations, ancêtres du laser, au temps compensé scandaleusement favorable, tout çà pour vous dire que le meilleur laseriste frettois Brice finissait seulement 4eme, alors que François, Amine et Manu avaient eu un peu de retard au démarrage. Pire encore Arnaud et Gwenaël,dans les affres de l’inauguration, n’avaient pas démarré du tout. Jean avait choisi la sécurité et le confort avec un gréement radial.
Le vent s’écroula dans la 2eme course, en celà respectueux des prévisions windouresques finalement plus claires que celles de Nostradamus. Dans le même temps de lourds nuages noirs s’accumulaient sur le destin tragique de nos brillants régatiers.
Alors que Brice s’accrochait à sa 4eme place, la belle échappée de Manu sur son laser fleuri se prolongea jusqu’à l’arrivée. Thomas, neveu d’icelui, surnommé le 3eme frère Pin, se paya le luxe en laser radial d’accrocher François sur la ligne d’arrivée et de je cite « l’exploser en temps compensé » confirmant par-là que la jeunesse n’avait pas triomphe modeste et que le moment était prequ’arrivé pour l’élève de dépasser le maitre.
JeanPaul lui aussi réalisait sa meilleure manche sur sa yole ok scandaleusement allégée en l’absence inhabituelle de son équipière poilue qui aboyait à chaque empannage.
L’hiver avait « remis son manteau de vent de froidure et de pluie » conformément au bulletin météo poétique de Charles d’Orléans pour la 3eme course. Certains sous leur chapeau et leurs lunettes noires, trop occupés à rechercher des bouées de parcours effacées par la pluie ne remarquèrent même pas le déluge de grêlons qui s’abattait sur la flotte. D’autres choisirent un empannage tactiquement suicidaire pour essayer de se protéger derrière leur voile.
Des équipière frigorifiées se plaignaient amèrement de paradisiaques brocantes qu’elles avaient du « sacrifier », » tout ça pour faire plaisir à leur barreur qui ne pensait qu’à sa régatière passion, suivez mon regard ! ».
Brice notregrand leader suprême du laser rétrograda de 2 places, montrant des signes de lassitude qui n’échappèrent pas à ses concurrents.
Le vent ayant tourné après le grain, le parcours fut promptement modifié en vue d’une dernière manche snobée par quelques concurrents frigorifiés qui préférèrent regagner la douceur du rivage plutôt que de risquer un mauvais dessalage.
Un laseriste au bateau bleu choisit ainsi de vider son bateau après la pluie et plusieurs tentatives avortées, mais les mélanges de pieds et d’écoutes de sa laborieuse manœuvre suscitèrent quelques ironiques réflexion de ses amis de club mais avec des amis comme eux…..
La dernière course fut marquée par une attaque sournoise de Brice contre François dans le 2eme bord de largue. L’auloffée systématique qui suit le passage de la 2eme bouée n’ayant pas d’intérêt quand le vent s’écroule, François avait choisi d’aller chercher de l’air sous le vent vers la berge comme Brice lors de la course précédente. Ce dernier venu de l’arrière s’efforça de retrouver la posssesion exclusive de son couloir à priori venté, en doublant par la même occasion un adversaire historique.
Mauvais calcul des 2 concurrents car le vent insensible aux aprioris et aux calculs tortueux brillait par son absence, après quelques lofs stériles destinés à empêcher l’adversaire de passer, François finit par se recentrer bien au vent recollant ainsi sur les yoles ok” au temps compensé scandaleusement favorable”. De ce fait il parvint à une arrivée serrée avec la yole de Mathieu en laissant Brice à son triste sort.
Amine était ravi de recoller aux premiers lors de cette dernière manche en devançant enfin Thomas.
Il en résulta qu’au classement général, Brice 4eme devance François 7eme, Jean Paul 9eme Louis 10eme, Jean 11eme, Thomas 12eme, Gwenaël et Arnaud 13emes, Manu 15eme, Amine 20eme, Philippe et Brigitte 21 emes.sur 29 concurrents.
En Open Bic,( gloire à notre belle jeunesse!) Tiphaine est 4eme et Joana 6eme sur 6 inscrits.
Le club du Parisis maintient cependant son leadership sur le classement par équipe et attend le retour de son champion historique pour les régates suivantes.
2eme acte du championnat departemental : 1er avril 2012
2ème Régate Départementale du Challenge Legrand-Théry du 1er avril
En ce 1er avril 2012, une trentaine d’équipages de tout le Val d’Oise (et même au-delà avec un représentant du CYC) se sont retrouvés sur le plan d’eau de Cergy Neuville et ont vérifié que l’avis de course d’ABC Voile n’était pas un de ces célèbres poissons qui hantent la France et la Navarre en ce jour.
Cependant, les poissons étaient bien présents et d’ailleurs celui du meilleur grément a été attribué à Amine pour sa voile radiale installée sur un mat standard à l’insu de son plein gré :
“Pourtant j’étais venu la veille et j’avais posé le bon mat sur mon bateau !”
“le problème c’est que tout le monde avait posé son mat sur ton bateau!”
Merci encore à Christiane pour le prêt d’un bas de mat pour la régate.
De son côté le comité de course a respecté la tradition en exécutant quelques mouvements de pavillonnerie adéquates lors des procédures de départ.
En revanche, le soleil et le vent étaient bien présents (une tradition hospitalière de Cergy), et trop sérieux pour se plier à ces facéties, il a permis de disputer six belles manches entrecoupées d’une pause repas où chacun a pu discuter bateau. Open Bics et autres dériveurs ont su jouer avec les refusantes et les adonnantes abondantes sur le plan d’eau,Eole choisissant tour à tour de rendre favorable la ligne bâbord ou tribord.
Cependant les concurrents avertis ont tué dans l’œuf toute velléité de départ bâbord en se regroupant tribord amure pour descendre sur la bouée de départ. Ceci n’empêchant pas certains de virer de suite après le départ pour croiser, bâbord amure, la flotte tribord.( vous me suivez?)
Après quelques virements de bord opportunément déclenchés lors d’une adonnante ou refusante, les comptes se soldaient à la bouée au vent, à l’issue d’un trop court demi-bord de près (parcours commun avec les Open Bics oblige).
Une flotte compacte arrivait ensuite sur la deuxième marque suscitant de nombreux engagements agrémentés de discussions connexes sur leur bien-fondés avec des protagonistes vedettes comme Jean et François, mais pas Manu qui allait tout droit.
Lors des descentes des deux bords de largue, Eole nous a gratifié de risées surprises ou de variations de direction transformant prématurément le bord de largue en bord de vent arrière.
Le spectateur, amoureux des voiles de couleurs, aura noté la présence de trop rares spinnakers, signe d’équipages en rodage. Un certain laser bleu frustré par l’absence de ces voiles rondes décida de transformer sa propre voile en spi grâce à la rupture d’un précieux bout de tension de bordure. Cet excellent calcul, très rentable sur la descente, procura quelques déboires à son occupant chapeauté, mais également au malheureux Nicolas coincé sous son vent qui n’apprécia que très modérément le partage des joies du spi au près en laser. Il en résulta, après quelques noeuds hativement souqués lors de très belles figures de style, moultes difficultés pour remonter les trois quarts de la régate vers l’arrivée.
Les premiers s’enquirent alors des derniers. Cédric Bontemps, entraineur de Cergy qui retrouvait avec plaisir la ligne de départ, distillait ses conseils à ses jeunes en 4.7 et radial. Le joyeux Ferréol du CV 95 en laser 4.7 et en pleine forme tint plusieurs fois la dragée haute à Nicolas le frettois. Ce dernier était aussi marqué à la culotte par ses amis frettois Mael pour son grand retour et Amine tout heureux de le dépasser parfois en temps réel en radial.
A mon grand regret je suis contraint de censurer les phrases typiques d’ auto-satisfaction “en langage de djeunes” qui suivent ces arrivées.
Bruno habituellement aux avant-postes, avait troqué sa légendaire yole ok contre un vaurien magnifiquement restauré, mais un peu moins véloce dans une phase de mise au point:
” Alors, Bruno t’es pas calé ?”
” Bah, non en partant rapidement, les cales sont restées dans la voiture donc tu voies le mat…. “
La pause déjeuner lui permit de se recaler, alors que Jean-Paul, l’autre représentant de la marine en bois frettoise, équipé par Thomas se réjouissait de ne plus entendre de craquements sinistre sur son Fireball rouge après sa restauration hivernale de grande ampleur.
En fin de régate le Ponant d’ABC Voile qui avait envier de tout laisser tomber commença involontairement par le mat, ce qui contraignit son équipage à demander de l’assistance pour finalement rentrer grâce aux risées motorisées japonaises… Heureusement, le bateau n’a pas subi de dommages.
Une fois, les bateaux rangés, nous nous retrouvons tous pour la proclamation des résultats autour d’un pot convivial. Les premiers Open-Bics masculin et féminin (Benjamin et Tiphaine) sont acclamés, l’abominable Georges des neiges du CYC termine gelé mais second.
En intersérie, Cédric le laseriste extra terrestre du jour, montre le chemin à ses disciples en s’adjugeant la coupe devant deux 4.7 toujours présent, Nicolas le frettois et Ferreol, son élève, ce trio s’adjudant toujours les 4 voire 3 premières places.
En double, Gwenhaël et Raphaël qui avaient des ailes, gagnent en 470. En étant devant en temps réel et en ayant effectué de belles batailles avec Cédric, le rating les descend à la douzième place du classement.
A noter également l’aisance et la bonne humeur de Logan qui pour sa première régate en équipier naviguait avec Philippe en 470. Mais les dix dériveurs doubles ont eu bien du mal à exister en temps compensé face aux hordes de Laser…
Pour conclure, un petit mot du classement du challenge où François, un président dans le vent, si je puis dire, vire en tête de ses deux premières régates. En Open-Bics, Benjamin et Tiphaine occupent logiquement les deux premières places. Rien n’est joué puisque le classement s’effectue sur les quatre meilleures régates et que seules deux des sept régates ont été courues. J’espère vous retrouver nombreux pour la prochaine à l’Ile-Adam le 1er mai.
Dernière information, on me signale que le classement de cette régate du 1er avril affiché sur la porte du club frettois où figurent en toutes lettres les noms de Franck Cammas, Florence Arthaud, n’est peutêtre pas le bon.