REGATE DU 1er MAI AU CYVIA
En ce 1er mai, traditionnel jour de la fête du marinier et pas du régatier, nous nous retrouvions pour la traditionnelle régate départementale de l’Isle-Adam. Le premier mai est jour où les options péniches ne sont pas à l’ordre du jour. Comme promis, le soleil s’est joint à nous. L’attractivité de notre challenge départemental Legrand-Thery se confirme avec 17 bateaux inscrits dont deux yolistes venus de Saint Quentin. Merci à Olivier et à Laurence. Les doubles se sont déplacés en force, il y avait autant de d’engagés en double qu’en solitaire (8 doubles et 9 solitaires). La préparation des bateaux se fait dans la bonne humeur sous un léger Zéphir annonçant de belles manches au vu des forces en présence. Les traditionnels Frettois étaient bien représentés avec une seule ombre au tableau : un certain laser bleu était absent. Son propriétaire chapeauté s’était défilé pourun 1er mai frettois. Le CYVIA affichait de belles ambitions avec Matthieu en solitaire et en double avec le Fireball de Thierry et Brigitte ainsi que le Jet de Michel. ABC Voile s’est déplacé avec le Ponant des deux Philippes cette fois-ci bien remâté.
Un petit briefing est organisé pour remettre les coureurs dans le bain. Cette année, nous expérimentons les RIR selon les préconisations de la FFV. Les compétiteurs désireux de bavarder et de profiter de cette belle matinée sont rapidement rappelés à l’ordre par Michel Sediey et Christophe Habermacher vigilants sur la procédure pendant que les derniers retardataires sont en train de mettre à l’eau leur bateau. Procédure, ensuite annulée pour permettre à tous de prendre le départ. Cette année, le vent souffle dans le sens inverse du courant donc première remonté au vent en descendant le courant, petit bord de dégagement ,descente au vent arrière et remontée au près. Le décor étant planté, place aux manches…
Les concurrents vont rapidement se rendre compte que prendre un bon départ sur l’Oise est un art subtil particulièrement aujourd’hui. L’Oise n’étant pas très large, 17 bateaux tournant autour de la ligne font un beau paquet que n’ont rien à envier les bouchons provoqués à Paris par les diverses manifestations, en ce jour. L’art est compliqué par le tapis roulant du courant qui ramène implacablement les bateaux sur la ligne qu’Eole a bien du mal à éloigner. En plus, certains bateaux ont décidé de jouer avec la ligne et d’exploiter les possibilités de la procédure sous P dont le 470 de Gwenhaël et Arnaud. Les autres compétiteurs ne voulant pas laisser leur place montent sur la ligne mettant à rude épreuve les nerfs du comité de course et obligeant à lancer un rappel général sur la deuxième manche et des rappels individuels à chaque manche.
La remontée au près ou descente du courant s’effectue rapidement avec une difficulté tactique, les adonnantes sont près des rives là où précisément les fonds sont les plus faibles. La bouée au vent est à négocier au plus près si l’on ne veut pas continuer “au plus loin”… Le courant, notre précieux allié devient notre pire ennemi à la bouée de dégagement. Par faible vent les premiers reculent, les poursuivant s’engagent dans l’espace laissé libre par le courant… Bref plusieurs fois, la sortie vers le vent arrière avait complètement rebattu les cartes de la régate. D’habitude la descente est plus facile que la remontée, ici c’est l’inverse, c’est la remontée du courant. En cette période printanière, l’Oise charrie quelques beaux OFNIS (entendez objets flottants non identifiés en bois) obligeant le barreur à une attention de tous les instants Il faut bien reconnaitre qu’au jeu de la descente, Matthieu met à profit son expérience pour distancer souvent ses concurrents. L’enroulement de la bouée de vent arrière réserve quelques pièges du courant en poussant le bateau dessus. Il faut aimer raser la bouée de près mais pas trop. La dernière remontée au vent s’effectue à l’image de la première courant plaisant mais belles bascules permettant de profiter de belles opportunités de dépasser son prédécesseur.
Nous avons couru 4 manches et tenté le départ d’une cinquième manche… mais Eole a dit stop en cette fête du travail c’est déjà une belle régate. Déjà sur la quatrième, alors que les premiers ont effectués le parcours assez rapidement, les poursuivants ont été retenus à la bouée au vent un long moment. Arrivé, Matthieu donne ses conseils à ses jeunes élèves dans un transat ! Elise est arrivée sous les applaudissements de tous. Pour finir la journée, les résultats ont été proclamés avec une petite distribution de niveaux (l’outil) aux concurrents, les invitant à redresser ce qui n’allait pas aujourd’hui. Echappant à cette distribution, Matthieu vainqueur de 3 manches sur 4 et Michel qui a su mener son Jet au mieux. Olivier sur sa Yole prend la deuxième place (Matthieu a acquis une belle expérience de son plan d’eau) et Simon qui termine troisième sur son Laser (l’honneur des engins de plage face aux vrais bateaux est sauf). Au final, chacun a pris plaisir à naviguer et à se retrouver à terre. Merci au CYVIA pour cette belle régate.
Pour conclure, un petit mot du classement du challenge Le grand Théry, après 3 régates des tendances se dessine. La Frette mène toujours grâce à sa participation assidue. En solitaire, François laisse la place à Jean. En bon président, il recule prudemment à la troisième place pour contrer la percée d’un jeune loup (bien connu) aux dents dans longues : Matthieu. Suite du match à Cergy… En double, Gwenhaël et Arnaud mènent grâce à leur participation à toutes les régates. Grâce à ce mécanisme, un double est second au classement scratch. Au classement des clubs, le leader du classement provisoire par équipe reste La Frette. Cergy garde une longueur d’avance en termes de participation malgré son absence aujourd’hui.
RDV Au 13 mai pour la quatrième manche du challenge à Cergy.