UNE DEPARTEMENTALE FRETTOISE BIEN ARROSEE
Trempés, rincés, essorés, les 17 équipages des voiliers de la régate départementale frettoise avaient l’impression de participer à un programme de machine à laver.
L’eau commençait par s’infiltrer dans les cols des combinaisons de cap-hornier ou de pompiste des coureurs au bout de quelques bords seulement et dégoulinait ensuite dans les manches pour attaquer les bras, tandis que les pieds mijotaient depuis longtemps dans les cockpits transformés en baignoire. La sueur attaquait ensuite tout ce qui aurait pu rester sec.
Vous l’avez compris « régate sous pluie, source de dépits », cette prolongation du printemps pluvieux contredisait la météo du milieu de la semaine qui devait sans doute concerner un spot hawaïen plutôt qu’un plan d’eau valoisien.
Le vent fort annoncé en provenance du sud-ouest se fit un peu prier, à l’exception d’une manche agrémentée de quelques rafales un peu brutales qui firent réaliser à Jean quelques cascades dignes de la coupe Raymond.
Quelques équipages, douchés, ne réussirent même pas à terminer une course malgré les encouragements de Bruno, qui avait de bon gré échangé son ciré de coureur pour celui d’organisateur.
Chez les frettois, Gonzague domina son sujet et mouilla son k-way s’offrant même le luxe de battre les frères Thépaut venus en force et à deux, et ce grâce à sa régularité.
Chez nos invités, essentiellement la bande de jeunes du CV95 emmenée par Ferréol, ce dernier en bon leader , fut à la hauteur de sa réputation en s’offrant même une 2eme place dans la 2eme manche , devant Audrey meilleure féminine de la régate, Killian et Sacha.
Chez les juniors frettois, Amine se rapproche tout doucement de Nicolas, mais devance Brice et Manu, et ce qui constitue une performance inhabituelle jusqu’ici, pourrait fort bien se répéter.
Seuls représentants du CYVIA, Cyrille et Cristelle terminent juste derrière Jean Paul et Thomas qui décrochent leur première timbale de la saison en double.
François qui rêvait d’une possible dernière manche en yole ok sous le soleil, dut se contenter de vérifier l’étanchéité de sa combinaison vintage de pompiste en arrivant sur le quai vers 16 heures Quelques échanges avec les cap-horniers accompagnateurs lui firent l’effet d’une douche froide.
Après les résultats concoctés par Jean-Paul, (gloire à Gonzague, aux frères Thépaut, à Ferréol, Audrey et Thomas équipier de Jean- Paul), quelques frettois historiques trainaient encore autour du bar en refaisant la régate autour d’un verre et des restes du barbecue si ensoleillé de la veille.
« Ce n’est pas toujours le meilleur qui gagne à La Frette » constata, un brin désabusé et provocateur un laseriste passionné.
« Des fois il faut boire la coupe jusqu’à la lie » rétorqua le vainqueur en brandissant ironiquement un trophée déjà généreusement remis en jeu.