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Archive mensuelle 24 septembre 2012

Régate collector à Verneuil

Le ronflement caractéristique de la Subaru de Philippe entrainant un 470, une sorte d’hommage à une scène culte de “la vie est un long fleuve tranquille”, marqua les débuts en fanfare de cette édition 2012 de la régate des dériveurs de collection à la BNO.

Un temps doux et venté, des spécimens de dériveurs devenus bien rares en régate, quelques beaux vauriens , des yoles ok, des vieux lasers en couleur, des 470 et un très beau caneton Aubin, un parcours simple avec 2 triangles, des discussions de connaisseurs ou d’amateurs éclairés, voilà le tableau de cette régate si particulière concoctée par François Maréchal depuis quelques années.

Le régatier collectionneur passe beaucoup de temps à bichonner l’objet de sa passion , ce qui lui laisse parfois peu de temps pour la navigation, ou alors le temps qui est assassin, ruine ses beaux projets bachés dans des garages et délaissés au profit d’accesoires nautiques plus récents à l’aspect moins réussi.

Tout celà explique parfois quelques erreurs au montage, quelques négligences dans la préparation:

“t’es sur que c’est le bon circuit pour le bout du tambour de hale bas ?”

“tiens on dirait qu’une souris a grignoté la drisse de foc en coton à côté du guignol!”

“j’avais tout bien poncé, mais c’était pas le bon vernis”

Bien sur tout celà n’empêchait pas de s’intéresser avec bienveillance et curiosité aux bateaux des concurrents passionés de vieilles coques comme vous et moi:

“Ah c’était déja autorisé sur les lasers dans ces si vieux numéros le hale bas harken si récent ?”

ou encore” il est chouette votre caneton , mais à l’époque je suis pas sur de la bordure libre ?”

Faut vous dire, monsieur, que chez ces gens là, on joue pas monsieur , on ne joue pas,on régate,

et puis, y’a le plan d’eau qu’est beau comme un soleil, qu’on y navigue pareil que si c’était en mer…

Les premières manches tout le monde partait tribord dans un bon vent malgré quelques “mollles”, les 470 dominaient la situation serrés de près par des lasers et des yoles, à l’exception d’un vaurien particulièrement véloce, ces derniers fermaient généralement la marche avec un skellig zefisé pour la circonstance pour de sombres histoires de temps compensé.

Côté frettois, Nicolas qui avait joué le jeu navigait sur un laser vert frettois rescucité à l’issue d’une année de travaux par ses soins entre autres, ce qui ne gatait rien.

Nico était dans la ligne côté grément: barre bois,dérive CYC d’origine retapée “made in Fanch,”intérieur refait par Yves, trappes de visite by Amine et lui même, Peinture des établissements Laridan,Pied de mat griffé par Patrick, bref tout le luxe frettois au service du talent du barreur modèle.

La Yole OK franciscaine attirait les regards avec sa coque bleu turquoise et son pont bleu foncé, mais allongé sur le pont entre les manches, la barre entre les pieds le barreur quelque peu maussade, sous son chapeau et ses lunettes noires, paraissait très occupé à tenter l’impossible,: remettre un cable dans un axe de tambour dans un équilibre instable, d’où des réponses laconiques aux concurrents attentifs qui s’interrogeaient sur la situation.

l’embaince était plus sereine à bord du 470 barré avec entrain par Amine . Mais ses directives avaient toutefois du mal à passer dans les oreilles de Philipe qui peinait à retrouver la stéréo après ses vrombrissants exploits dans sa Subaru;

les promeneuses en crinoline qui déambulaient le dimanche le long des berges riantes de Verneuil en espérant retrouver un barreur frettois au physique de surfer avait bien envie d’agiter leur ombrelle pour leur enseigner une bonne pratique du langage de signes.

La pause de midi fut un régal de détente et de bonne humeur à l’exception de 2 yolistes en mal de réparation qui mirent à contribution François M pour résoudre leurs problème technique, à savoir un fil de fer pour réparer un hale bas et une articulation de stick victime d’un empannage plus que rock and roll à la bouée de largue .

Beau et vent continuèrent l’après midi à alimenter la bonne humeur des régatiers, la dernière manche objet d’un vent plus aléatoire laissa échapper un laser radial et une yole ok frettoise babord sur la ligne aux dépends d’une flotte éparse regroupée sur tribord , qui ne parvint jamais à les rejoindre.

Au final ,Nicolas l’emporte sur son laser rétro , accastillé d’époque , sauf la voile, François passe la 5eme, Amine et Philippe 9emes,le tout devant un pot de l’amitié qui valait bien un apéritif dinatoire, c’est qu’on est bien reçu à la BNO , il faut le souligner !

je vous passe les fastidieux rangements, (qu’est ce que c’estpénible en fin de régate), les allées et retours vrombrissants de la Subaru avec les sacs oubliés des équipiers et le retour par les routes aléatoires qui mènent à La frette la lointaine .