UN LASERISTE BIEN PLACE EN ILE DE FRANCE
Nicolas Thepaut sur son laser 4.7 a dignement représenté le club de voile du Parisis pendant les régates de ligue et d’interligue, dans cette série cette année .
depuis février Nicolas a aligné les premières places à Cergy, Saint Quentin en Yvelines, Créteil et plus récemment sur le lac du Der. Les SNF ont été l’un des premiers clubs de voile de la région à investir dans les gréments de laser 4.7 dès 2003.Dans les débuts faute d’avoir suffisament de lasers ces gréments réduits étaient implantés sur de vieilles coques de X4 et faisaient quand même le bonheur de leurs utilisateurs.Nicolas, meilleur barreur du classement 2011 de La frette n’a cependant pas encore remporté une régate intersérie dans le championnat départemental du Val d’ Oise, en 2012, bien qu’il figure tout de même aux places d’honneur.
le titre prestigieux de champion de ligue en laser 4.7 ne devrait pas lui échapper cette année, et il lui reste deux régates pour réparer son oubli dans le championnat départemental.
Bravo Nicolas!
UNE DEPARTEMENTALE FRETTOISE BIEN ARROSEE
VICTOIRE FRETTOISE EN VO DANS LA DESCENTE
La descente de Seine est une transhumance annuelle qui, sur le fleuve , amène invariablement les très nombreux voiliers de trois clubs du Pecq à La Frette, en passant par Montesson.Sa préparation est fastidieuse, et son organisation ne l’est pas moins, car elle mobilise des dirigeants de clubs, un comité de course, des arbitres, des conducteurs de sécurité, des remorqueurs comme dans les tableaux d’ Haffner, des ravitailleurs en boissons pour l’accueil et bien d’autres bénévoles. Merci à Philippe, Loïc, Gonzague, Patricia , Jean Paul, Nadia, Josian, Anne-Marie, Sylvie,Brice et toutes celles et ceux que j’aurais pu oublier.
La descente est plus appréciée quand il y a du vent, mais en général le courant suffit pour amener à bon port les concurrents.
Dans sa grande sagesse ces dernières années, la descente partait dans le sens de la descente et les concurrents n’y trouvaient pas grand-chose à redire car la descente est avant tout un rassemblement qui avait commencé un 1er mai comme l’a rappelé Michel Moreuil, l’un de ses fondateurs, à l’occasion de cette 31eme édition.
Cette année le comité de course avait tenté un départ au près avec une bouée de dégagement à virer en amont comme dans toute autre régate qui se respecte un vent apparemment constant le matin semblait justifier ce choix audacieux.
Hélas le vent, le vent fripon, cher à Brassens se fit bien vite moins constant, car « la descente » n’est plus habituée à commencer par une montée.
La bouée d’amont au moment du passage des croiseurs, dépassa les limites de son rôle sélectif pour se transformer en passage à niveau fermé pour une douzaine de voiliers de toute catégorie.Ces derniers patientèrent trois bons quarts d’heures lors de vaines tentatives de passage entre risées aléatoires et courant constant , alors que le gros de la flotte profitait vent arrière d’une belle régate classique, vers Montesson la lointaine.
Des solutions extrêmes furent essayées comme de gagner l’autre rive remonter 500 mètres et essayer de passer sur l’élan de la descente
le fatal obstacle. La rumeur fit état de fâcheux propos parlant de supprimer une bouée à grands coups d’opinel. Mais quel créditaccorder à une telle rumeur ?
Les retardataires, une fois l’obstacle miraculeusement franchi se retrouvèrent bizarrement à descendre un fleuve désert avec la sensation d’avoir manqué un épisode mais, sur les bateaux les plus stables, des équipages en profitèrent pour entamer le piquenique avant la pause, histoire de se remonter le moral, faute de remonter le
reste de la flotte. Les écarts se mesuraient déjà en miles.
Cette année les croiseurs réussirent à s’agglutiner bord à bord à Montesson lors du repas où la bouée amont tint la vedette des conversations sans pour autant faire l’objet de propos particulièrement élogieux.
S’en suivirent quelques rumeurs sur une fermeture de ligne qui sapèrent définitivement le moral des retardataires.
Fidèle à sa politique du jour et confiant dans un vent qui se renforçait, le comité de course indiqua un nouveau départ vers l’amont, mais laissa une distance plus réduite entre la ligne et la bouée, peine perdue après le départ raté des croiseurs en panne de vent, la bouée amont fut définitivement abolie sous lesapplaudissements des uns et les regrets hypocrites des autres.
La deuxième partie de la régate fut plus enlevée de ce fait, les spis envoyés rapidement pour le plaisir des spectateurs plus friands
de voiles de couleurs gonflées que de bateaux lamentablement scotchés devant
une bouée.
Les conducteurs de sécurité surent faire le ménage au passage des péniches en rabattant avec autorité les concurrents parfois
réticents quand il le fallait.
Les joies du vent arrière et ses effets accordéons furent respectées ce qui amena des duels parfois inattendus entre des Vauriens et des Vent d’Ouest et l’arrivée à La Frette sous le soleil fut particulièrement réussie et disputée. Le comité de course avait parfois bien du mal à distinguer les Numéros des voiles dans ces conditions, ce qui aurait pu cette fois justifier une arrivée au près avec un vent suffisant.
Pour les frettois il s’agissait cette année de conserver la coupe des vents d’ouest pour leur club, mission réussie par l’équipage du VO 168, (voilier le plus titré du club jusqu‘en 1996,) qui renouait enfin avec la victoire, barré cette fois par Frederik son ancien équipier.
Frederik était équipé par Amine, spécialiste du laser, et pour l’occasion manipulateur de spi de grand talent.
En 2011 c’était Alain le père de Frederik qui avait gagné dans cette catégorie, « la descente » est-elle devenue une affaire de famille à La frette ?
Les dériveurs frettois étaient représentés par Jean Loup en Finn et Bruno en Vaurien, Bruno et fils terminent très étonnés et deuxièmes, derrière un autre Vaurien au moderne gréement surtoilé.
LA COUPE RAYMOND 2012
En toute objectivité les conditions météorologiques optimales n’étaient pas vraiment réunies pour faciliter les manœuvres nautiques des dix équipages réunis pour disputer la coupe Raymond ce 3 juin 2012.
Le temps de cette fête des mères était couvert de nuages aussi sombres que les tragiques destinées princières relatées par les chroniqueurs mondains télévisuels.
Le vent soufflait d’ouest, c’est-à-dire en rafales incertaines détournées par les arbres de la plaine d’Achères.
Le temps de passage aux bouées d’amont et d’aval frisa parfois le quart d’heure avec ses quotas de ruptures d’engagement faisant perdre leur sang-froid aux bons connaisseurs de la règle 18.Les navigateurs constatèrent même une remontée des eaux d’au moins 20 centimètre sen cours d’après-midi, c’est vous dire s’il y avait du courant .
Néanmoins quelques risées salvatrices vinrent remonter le moral des troupes et rapprocher les voiliers de la ligne d’arrivée, c’est vous dire qu’il y avait quand même du vent quelquefois.
Mais le navigateur ou la navigatrice frettois(se) se joue des difficultés de dame météo en naviguant sur la Seine pour le simple plaisir d’être sur l’eau et pour la plus grande joie des dames en crinoline qui déambulent le dimanche sur les bords de Seine espérant toujours le retour d’un laseriste au physique de surfer .C’est vous dire si on ne se console pas des départs dans l’ouest.
Car comme vous le savez la coupe Raymond n’est pas attribuée au vainqueur de la régate mais à celui ou celle dont l’action spectaculaire volontaire ou non a marqué les esprits lors de la journée.
Il fallut bien en convenir lors de la pause méridienne, nous n’avions pas grand-chose à nous mettre sous la dent, à part un « bain de siège jusqu’au nombril » du malheureux Raphael, coincé sous le vent pendant une rafale traitresse lors de l’enroulement de la bouée amont.
Un concurrent frettois, venu baptiser son Solo si british, sur le fleuve, pour cette régate, si particulière affichait même une mine désabusée. C’est vous dire si la coupe Raymond doit être fidèle à sa réputation.
Lors de la reprise, l’espoir revint de façon inattendue. Alain qui participait à l’organisation sur l’un des bateaux de sécurité , voyant un avant de solo aux prises avec un safran de laser, n’écoutant que son courage , embarqua sur le pont du solo en provenance du quai.
Mal lui en prit, car à la différence d’un Vent d’ouest le solo qui est un dériveur solitaire n’est pas lesté et les plus récentes études des spécialistes de l’architecture navale confirment qu’il n’a pas beaucoup de volume à l’avant.
En résumé ce fut une belle cascade, bateau couché, cascadeur mouillé, le tout accompagné d’impressionnants mouvements de roulis, Alain réussit cependant à rétablir la situation sous les applaudissements. C’est vous dire s’il est habile.
Le comité présidé par Dominique lança 2 manches l’après-midi, plus difficiles encore que le matin en raison de l’augmentation du courant. Brice et Nicolas se disputaient la suprématie en laser, alors que le jeu paraissait plus ouvert en Vent d’Ouest, bien que ces derniers soient parfois surpris par les démarrages d’un Open 5.00. C’est vous dire si la guerre entre lasers et Vent D’ouest n’est pas enterrée à la frette.
Par la suite, un jury impartial hâtivement constitué dans la plus pure improvisation en fin de régate décida à l’unanimité de remettre la coupe Raymond 2012 à Alain Delecroix pour sa cascade en Solo.
Nous savons que Céline, lauréate l’an dernier, était très triste de se séparer de son magnifique trophée (à remettre en jeu chaque année, toi aussi chère lectrice, cher lecteur tu peux aussi un jour gagner la coupe Raymond !), mais rassurez-vous, d’après des proches, elle garde toutes ses chances si elle participe en 2013. C’est vous dire si ses proches ont confiance en elle !
Suite au travail de Bruno, sur Freg, il apparait que sur le plan sportif Brice Goineau en laser, l’emporte sur Nicolas Thepaut, devant François et Raphael en Vent d’ Ouest, « vu le type de vent en début de journée » j’aurais parié sur Brice me confia Bruno. C’est vous dire si c’est un spécialiste !
Cette « relation régatière » est bien entendue dédiée à Raymond qui nous manque sur le quai depuis 2005.
REGATE DU 1er MAI AU CYVIA
En ce 1er mai, traditionnel jour de la fête du marinier et pas du régatier, nous nous retrouvions pour la traditionnelle régate départementale de l’Isle-Adam. Le premier mai est jour où les options péniches ne sont pas à l’ordre du jour. Comme promis, le soleil s’est joint à nous. L’attractivité de notre challenge départemental Legrand-Thery se confirme avec 17 bateaux inscrits dont deux yolistes venus de Saint Quentin. Merci à Olivier et à Laurence. Les doubles se sont déplacés en force, il y avait autant de d’engagés en double qu’en solitaire (8 doubles et 9 solitaires). La préparation des bateaux se fait dans la bonne humeur sous un léger Zéphir annonçant de belles manches au vu des forces en présence. Les traditionnels Frettois étaient bien représentés avec une seule ombre au tableau : un certain laser bleu était absent. Son propriétaire chapeauté s’était défilé pourun 1er mai frettois. Le CYVIA affichait de belles ambitions avec Matthieu en solitaire et en double avec le Fireball de Thierry et Brigitte ainsi que le Jet de Michel. ABC Voile s’est déplacé avec le Ponant des deux Philippes cette fois-ci bien remâté.
Un petit briefing est organisé pour remettre les coureurs dans le bain. Cette année, nous expérimentons les RIR selon les préconisations de la FFV. Les compétiteurs désireux de bavarder et de profiter de cette belle matinée sont rapidement rappelés à l’ordre par Michel Sediey et Christophe Habermacher vigilants sur la procédure pendant que les derniers retardataires sont en train de mettre à l’eau leur bateau. Procédure, ensuite annulée pour permettre à tous de prendre le départ. Cette année, le vent souffle dans le sens inverse du courant donc première remonté au vent en descendant le courant, petit bord de dégagement ,descente au vent arrière et remontée au près. Le décor étant planté, place aux manches…
Les concurrents vont rapidement se rendre compte que prendre un bon départ sur l’Oise est un art subtil particulièrement aujourd’hui. L’Oise n’étant pas très large, 17 bateaux tournant autour de la ligne font un beau paquet que n’ont rien à envier les bouchons provoqués à Paris par les diverses manifestations, en ce jour. L’art est compliqué par le tapis roulant du courant qui ramène implacablement les bateaux sur la ligne qu’Eole a bien du mal à éloigner. En plus, certains bateaux ont décidé de jouer avec la ligne et d’exploiter les possibilités de la procédure sous P dont le 470 de Gwenhaël et Arnaud. Les autres compétiteurs ne voulant pas laisser leur place montent sur la ligne mettant à rude épreuve les nerfs du comité de course et obligeant à lancer un rappel général sur la deuxième manche et des rappels individuels à chaque manche.
La remontée au près ou descente du courant s’effectue rapidement avec une difficulté tactique, les adonnantes sont près des rives là où précisément les fonds sont les plus faibles. La bouée au vent est à négocier au plus près si l’on ne veut pas continuer “au plus loin”… Le courant, notre précieux allié devient notre pire ennemi à la bouée de dégagement. Par faible vent les premiers reculent, les poursuivant s’engagent dans l’espace laissé libre par le courant… Bref plusieurs fois, la sortie vers le vent arrière avait complètement rebattu les cartes de la régate. D’habitude la descente est plus facile que la remontée, ici c’est l’inverse, c’est la remontée du courant. En cette période printanière, l’Oise charrie quelques beaux OFNIS (entendez objets flottants non identifiés en bois) obligeant le barreur à une attention de tous les instants Il faut bien reconnaitre qu’au jeu de la descente, Matthieu met à profit son expérience pour distancer souvent ses concurrents. L’enroulement de la bouée de vent arrière réserve quelques pièges du courant en poussant le bateau dessus. Il faut aimer raser la bouée de près mais pas trop. La dernière remontée au vent s’effectue à l’image de la première courant plaisant mais belles bascules permettant de profiter de belles opportunités de dépasser son prédécesseur.
Nous avons couru 4 manches et tenté le départ d’une cinquième manche… mais Eole a dit stop en cette fête du travail c’est déjà une belle régate. Déjà sur la quatrième, alors que les premiers ont effectués le parcours assez rapidement, les poursuivants ont été retenus à la bouée au vent un long moment. Arrivé, Matthieu donne ses conseils à ses jeunes élèves dans un transat ! Elise est arrivée sous les applaudissements de tous. Pour finir la journée, les résultats ont été proclamés avec une petite distribution de niveaux (l’outil) aux concurrents, les invitant à redresser ce qui n’allait pas aujourd’hui. Echappant à cette distribution, Matthieu vainqueur de 3 manches sur 4 et Michel qui a su mener son Jet au mieux. Olivier sur sa Yole prend la deuxième place (Matthieu a acquis une belle expérience de son plan d’eau) et Simon qui termine troisième sur son Laser (l’honneur des engins de plage face aux vrais bateaux est sauf). Au final, chacun a pris plaisir à naviguer et à se retrouver à terre. Merci au CYVIA pour cette belle régate.
Pour conclure, un petit mot du classement du challenge Le grand Théry, après 3 régates des tendances se dessine. La Frette mène toujours grâce à sa participation assidue. En solitaire, François laisse la place à Jean. En bon président, il recule prudemment à la troisième place pour contrer la percée d’un jeune loup (bien connu) aux dents dans longues : Matthieu. Suite du match à Cergy… En double, Gwenhaël et Arnaud mènent grâce à leur participation à toutes les régates. Grâce à ce mécanisme, un double est second au classement scratch. Au classement des clubs, le leader du classement provisoire par équipe reste La Frette. Cergy garde une longueur d’avance en termes de participation malgré son absence aujourd’hui.
RDV Au 13 mai pour la quatrième manche du challenge à Cergy.
DERNIERE REGATE DE CERGY LE 13 MAI
Gros succès de participation pour cette régate intersérie avec plus de 40 bateaux , grâce à la participation des Open bics .
Les concurrents ont pu profiter du vent bien établi pendant 7 manches.
La victoire en solitaire échappe une fois de plus aux SNF cette saison , Gonzague Thery rate d’un cheveu la première place en laser derrière une yole ok dernier cri .
Mais Tiphaine Sire sauve l’honneur frettois en Open Bic et l’équipage Gwenael Blliotte et Arnaud Scheiwiller l’emporte dans la catégorie double .
En Solitaire:scores très disputés, Mathieu – CYVIA l’emporte avec 10 pts, suivi par Gonzague– SNF 11pts puis Férréol – CV95 11pts.
En double, Gwénael et Arnaud – SNF l’emporte avec 6pts, suivi par Brigitte et Thierry – CYVIA 10pts, puis Thomas etAntoine – CV95 qui place L’Equipe sur le podium 11pts.
Merci à Thomas et Christine pour l’organisation, ainsi qu’aux clubs extérieurs (CYC et yolistes) au département pour leur participation
Avec 14 équipages engagés, la plus grosse participation extérieure, les frettois maintiennent leur domination par équipe dans le championnat.
RETOUR AU CHAMPIONNAT DEPARTEMENTAL LE 18 MARS
Pour les frettois après le Mercator nautique involontaire mais fructueux de l’hiver, la reprise du championnat eut un peu l’aspect d’une douche froide.
Dès le matin Bruno préféra reporter le baptême de son” Vaurien ” sur un plan d’eau concurrent, en raison de la trahison imprévue d’un porte- mat d’époque, mais il assura sportivement le transport d’un laser sur son toit. Ce n’est que partie remise et le Vaurien de Bruno devrait faire prochainement quelques envieux.
Gwenaël et Arnaud, Philippe et Brigitte représentaient tout de même l’élite du 470 frettois, soit 50 % de la flotte ce qui n’est pas si mal.
7 lasers et une yole ok représentaient le gros de la troupe, cette expression ne visant personne en particulier en raison d’une surcharge pondérale post hivernale chez les laseristes. Cependant une étude scientifique récente a montré que les combinaisons isothermes ont tendance à se rétracter systématiquement au printemps.
Tiphaine et Joanna, nos très dynamiques barreuses d’open Bic avaient bénéficié du prêt de 2 bateaux sur place grâce au CV95 et au CDV.
Le dicton selon lequel « le championnat départemental est une régate de lasers où les yoles ok finissent toujours par gagner » se vérifia une fois de plus.
De plus alors que les années précédentes le championnat se résumait à un combat réservé entre La Frette et l’Isle Adam, cette fois, tous les clubs du département étaient représentés par des jeunes de 7 à 77 ans pleins de talent et d’ambition. (Pour les concurrents des années précédentes ça n’enlève rien à vos qualités, c’est une clause de style).
La première course convenablement ventée et lancée rapidement vit s’affirmer la prédominance de deux embarcations, ancêtres du laser, au temps compensé scandaleusement favorable, tout çà pour vous dire que le meilleur laseriste frettois Brice finissait seulement 4eme, alors que François, Amine et Manu avaient eu un peu de retard au démarrage. Pire encore Arnaud et Gwenaël,dans les affres de l’inauguration, n’avaient pas démarré du tout. Jean avait choisi la sécurité et le confort avec un gréement radial.
Le vent s’écroula dans la 2eme course, en celà respectueux des prévisions windouresques finalement plus claires que celles de Nostradamus. Dans le même temps de lourds nuages noirs s’accumulaient sur le destin tragique de nos brillants régatiers.
Alors que Brice s’accrochait à sa 4eme place, la belle échappée de Manu sur son laser fleuri se prolongea jusqu’à l’arrivée. Thomas, neveu d’icelui, surnommé le 3eme frère Pin, se paya le luxe en laser radial d’accrocher François sur la ligne d’arrivée et de je cite « l’exploser en temps compensé » confirmant par-là que la jeunesse n’avait pas triomphe modeste et que le moment était prequ’arrivé pour l’élève de dépasser le maitre.
JeanPaul lui aussi réalisait sa meilleure manche sur sa yole ok scandaleusement allégée en l’absence inhabituelle de son équipière poilue qui aboyait à chaque empannage.
L’hiver avait « remis son manteau de vent de froidure et de pluie » conformément au bulletin météo poétique de Charles d’Orléans pour la 3eme course. Certains sous leur chapeau et leurs lunettes noires, trop occupés à rechercher des bouées de parcours effacées par la pluie ne remarquèrent même pas le déluge de grêlons qui s’abattait sur la flotte. D’autres choisirent un empannage tactiquement suicidaire pour essayer de se protéger derrière leur voile.
Des équipière frigorifiées se plaignaient amèrement de paradisiaques brocantes qu’elles avaient du « sacrifier », » tout ça pour faire plaisir à leur barreur qui ne pensait qu’à sa régatière passion, suivez mon regard ! ».
Brice notregrand leader suprême du laser rétrograda de 2 places, montrant des signes de lassitude qui n’échappèrent pas à ses concurrents.
Le vent ayant tourné après le grain, le parcours fut promptement modifié en vue d’une dernière manche snobée par quelques concurrents frigorifiés qui préférèrent regagner la douceur du rivage plutôt que de risquer un mauvais dessalage.
Un laseriste au bateau bleu choisit ainsi de vider son bateau après la pluie et plusieurs tentatives avortées, mais les mélanges de pieds et d’écoutes de sa laborieuse manœuvre suscitèrent quelques ironiques réflexion de ses amis de club mais avec des amis comme eux…..
La dernière course fut marquée par une attaque sournoise de Brice contre François dans le 2eme bord de largue. L’auloffée systématique qui suit le passage de la 2eme bouée n’ayant pas d’intérêt quand le vent s’écroule, François avait choisi d’aller chercher de l’air sous le vent vers la berge comme Brice lors de la course précédente. Ce dernier venu de l’arrière s’efforça de retrouver la posssesion exclusive de son couloir à priori venté, en doublant par la même occasion un adversaire historique.
Mauvais calcul des 2 concurrents car le vent insensible aux aprioris et aux calculs tortueux brillait par son absence, après quelques lofs stériles destinés à empêcher l’adversaire de passer, François finit par se recentrer bien au vent recollant ainsi sur les yoles ok” au temps compensé scandaleusement favorable”. De ce fait il parvint à une arrivée serrée avec la yole de Mathieu en laissant Brice à son triste sort.
Amine était ravi de recoller aux premiers lors de cette dernière manche en devançant enfin Thomas.
Il en résulta qu’au classement général, Brice 4eme devance François 7eme, Jean Paul 9eme Louis 10eme, Jean 11eme, Thomas 12eme, Gwenaël et Arnaud 13emes, Manu 15eme, Amine 20eme, Philippe et Brigitte 21 emes.sur 29 concurrents.
En Open Bic,( gloire à notre belle jeunesse!) Tiphaine est 4eme et Joana 6eme sur 6 inscrits.
Le club du Parisis maintient cependant son leadership sur le classement par équipe et attend le retour de son champion historique pour les régates suivantes.
2eme acte du championnat departemental : 1er avril 2012
2ème Régate Départementale du Challenge Legrand-Théry du 1er avril
En ce 1er avril 2012, une trentaine d’équipages de tout le Val d’Oise (et même au-delà avec un représentant du CYC) se sont retrouvés sur le plan d’eau de Cergy Neuville et ont vérifié que l’avis de course d’ABC Voile n’était pas un de ces célèbres poissons qui hantent la France et la Navarre en ce jour.
Cependant, les poissons étaient bien présents et d’ailleurs celui du meilleur grément a été attribué à Amine pour sa voile radiale installée sur un mat standard à l’insu de son plein gré :
“Pourtant j’étais venu la veille et j’avais posé le bon mat sur mon bateau !”
“le problème c’est que tout le monde avait posé son mat sur ton bateau!”
Merci encore à Christiane pour le prêt d’un bas de mat pour la régate.
De son côté le comité de course a respecté la tradition en exécutant quelques mouvements de pavillonnerie adéquates lors des procédures de départ.
En revanche, le soleil et le vent étaient bien présents (une tradition hospitalière de Cergy), et trop sérieux pour se plier à ces facéties, il a permis de disputer six belles manches entrecoupées d’une pause repas où chacun a pu discuter bateau. Open Bics et autres dériveurs ont su jouer avec les refusantes et les adonnantes abondantes sur le plan d’eau,Eole choisissant tour à tour de rendre favorable la ligne bâbord ou tribord.
Cependant les concurrents avertis ont tué dans l’œuf toute velléité de départ bâbord en se regroupant tribord amure pour descendre sur la bouée de départ. Ceci n’empêchant pas certains de virer de suite après le départ pour croiser, bâbord amure, la flotte tribord.( vous me suivez?)
Après quelques virements de bord opportunément déclenchés lors d’une adonnante ou refusante, les comptes se soldaient à la bouée au vent, à l’issue d’un trop court demi-bord de près (parcours commun avec les Open Bics oblige).
Une flotte compacte arrivait ensuite sur la deuxième marque suscitant de nombreux engagements agrémentés de discussions connexes sur leur bien-fondés avec des protagonistes vedettes comme Jean et François, mais pas Manu qui allait tout droit.
Lors des descentes des deux bords de largue, Eole nous a gratifié de risées surprises ou de variations de direction transformant prématurément le bord de largue en bord de vent arrière.
Le spectateur, amoureux des voiles de couleurs, aura noté la présence de trop rares spinnakers, signe d’équipages en rodage. Un certain laser bleu frustré par l’absence de ces voiles rondes décida de transformer sa propre voile en spi grâce à la rupture d’un précieux bout de tension de bordure. Cet excellent calcul, très rentable sur la descente, procura quelques déboires à son occupant chapeauté, mais également au malheureux Nicolas coincé sous son vent qui n’apprécia que très modérément le partage des joies du spi au près en laser. Il en résulta, après quelques noeuds hativement souqués lors de très belles figures de style, moultes difficultés pour remonter les trois quarts de la régate vers l’arrivée.
Les premiers s’enquirent alors des derniers. Cédric Bontemps, entraineur de Cergy qui retrouvait avec plaisir la ligne de départ, distillait ses conseils à ses jeunes en 4.7 et radial. Le joyeux Ferréol du CV 95 en laser 4.7 et en pleine forme tint plusieurs fois la dragée haute à Nicolas le frettois. Ce dernier était aussi marqué à la culotte par ses amis frettois Mael pour son grand retour et Amine tout heureux de le dépasser parfois en temps réel en radial.
A mon grand regret je suis contraint de censurer les phrases typiques d’ auto-satisfaction “en langage de djeunes” qui suivent ces arrivées.
Bruno habituellement aux avant-postes, avait troqué sa légendaire yole ok contre un vaurien magnifiquement restauré, mais un peu moins véloce dans une phase de mise au point:
” Alors, Bruno t’es pas calé ?”
” Bah, non en partant rapidement, les cales sont restées dans la voiture donc tu voies le mat…. “
La pause déjeuner lui permit de se recaler, alors que Jean-Paul, l’autre représentant de la marine en bois frettoise, équipé par Thomas se réjouissait de ne plus entendre de craquements sinistre sur son Fireball rouge après sa restauration hivernale de grande ampleur.
En fin de régate le Ponant d’ABC Voile qui avait envier de tout laisser tomber commença involontairement par le mat, ce qui contraignit son équipage à demander de l’assistance pour finalement rentrer grâce aux risées motorisées japonaises… Heureusement, le bateau n’a pas subi de dommages.
Une fois, les bateaux rangés, nous nous retrouvons tous pour la proclamation des résultats autour d’un pot convivial. Les premiers Open-Bics masculin et féminin (Benjamin et Tiphaine) sont acclamés, l’abominable Georges des neiges du CYC termine gelé mais second.
En intersérie, Cédric le laseriste extra terrestre du jour, montre le chemin à ses disciples en s’adjugeant la coupe devant deux 4.7 toujours présent, Nicolas le frettois et Ferreol, son élève, ce trio s’adjudant toujours les 4 voire 3 premières places.
En double, Gwenhaël et Raphaël qui avaient des ailes, gagnent en 470. En étant devant en temps réel et en ayant effectué de belles batailles avec Cédric, le rating les descend à la douzième place du classement.
A noter également l’aisance et la bonne humeur de Logan qui pour sa première régate en équipier naviguait avec Philippe en 470. Mais les dix dériveurs doubles ont eu bien du mal à exister en temps compensé face aux hordes de Laser…
Pour conclure, un petit mot du classement du challenge où François, un président dans le vent, si je puis dire, vire en tête de ses deux premières régates. En Open-Bics, Benjamin et Tiphaine occupent logiquement les deux premières places. Rien n’est joué puisque le classement s’effectue sur les quatre meilleures régates et que seules deux des sept régates ont été courues. J’espère vous retrouver nombreux pour la prochaine à l’Ile-Adam le 1er mai.
Dernière information, on me signale que le classement de cette régate du 1er avril affiché sur la porte du club frettois où figurent en toutes lettres les noms de Franck Cammas, Florence Arthaud, n’est peutêtre pas le bon.