COUPE FISCHESSER
La coupe Fishesser ainsi baptisée , en l’honneur de notre fondateur, s’est déroulée dans de très bonnes conditions météorologiques le dimanche 17 octobre grâce à un vent du nord de force 3 remontant la Seine, sous un ciel chargé mais pas encore pluvieux.
Une bonne douzaine de bateaux étaient inscrits,harmonieusement répartis entre quillards et dériveurs .
Avec cette météo particulière, un régatier historique expérimenté, aurait pu dès le matin inscrire les résultats présumés de la régate avant le départ , les enfermer dans une boîte hissée en haut d’un mat, sous contrôle d’huissier, et les ressortir le soir , sans que l’on constate une grande différence avec les résultats avérés issus des savants calculs de FREG.
En effet en rivière, en régate intersérie, si les quillards sont favorisés par un vent descendant qui met à profit l’inertie de leur lest, (pour simplifier la réserve d’élan,procurée par leur poids), en revanche,un vent montant qui gomme les effets du courant , favorise les dériveurs légers aux dépends des quillards;
Ce phénomène réduit les écarts en temps réel, et avantage logiquement les dériveur en temps compensé sur des manches brèves, il est accentué quand le niveau des barreurs en solitaire est fort et quand les spis ne sont pas forcément montés sur les quillards , dont les barreurs dévoués font souvent de l’école de voile en embarquant de novices équipiers.
Celà dit, l’intersérie a pour avantage de faire naviguer tout ce qui flotte, donc d’améliorer la participation, et d’obliger les barreurs d’une série à respecter les priorités des concurrents d’autres séries , de plus une coupe est toujours attribué au meilleur bateau de chaque série à La Frette, et souvent , les conditions météo varient, bien fol est qui s’y fie. (c’est pour la rime).
Ces considérations n’enlèvent rien au mérite des barreurs de laser et de yole ok qui dominèrent la régate et ses 5 manches .
Emmanuel Pin pour son grand retour en laser standard ne fit pas le détail, dominant presqu’à chaque manche en temps réel le gros de la troupe (ce n’est pas une attaque pour les victimes de surcharge pondérale),toujours souriant et décontracté, la classe quoi, il prit même le temps de se recoiffer en pleine manche pour les photographes.
Bref , à toutes les allures , et sous toutes les coutures, Manu était en tête, admiré par les dernières dames en crinoline qui, persistant à porter leur ombrelle en dépit des frimas,effectuaient leur ultime promenade dominicale de la saison sur le quai de Seine. (Ceci est un clin d’oeil à un transfuge frettois au physique de surfer désormais inscrit au Foyer laic de Lanester, Fifi si tu nous lis…) Jean Sire, son, grand rival du jour peinait à le suivre entouré par une compacte flotte de quillards, “remplie de bonnes intentions” (tu parles), mais desservi par sa malédiction (comprendre: une irrésistible tendance au dessalage) .
Raphael en laser 4.7, profitant de l’absence de ses rivaux historiques et néanmoins amis, Mael et Nicolas (ce dernier étrennant brillament les régates de ligue à Vigneux , 2eme dans sa catégorie SVP !) décida de frapper un grand coup en laissant de côté sa gestion habituellement plus pointilleuse de la récupération physique.
Il s’accrocha à chaque manche , comme un koala à sa branche , laissant souvent plusieurs bateaux derrière lui , en appliquant scrupuleusement et fructueusement les consignes techniques du samedi.
Jean-Paul 1er fut brillant sur sa yole ok labradorisée , ferraillant furieusement avec Manu , mais sans exploiter l’avantage de son chien d’attaque, hélas, allergique à l’eau .
Thomas Pin, arriva un peu tard pour compenser avec seulement 3 bonnes manches post méridiennes son absence du matin, mais son laser radial fut souvent trés proche de son brillant et encourageant tonton , prolixe en judicieux conseils sur l’assiette latérale ( tiens ton bateau à plat!).
En quillard les choses s’annonçaient moins évidentes entre les 6 concurrents, avec toutefois une distinction entre 2 équipages habituels et le reste des équipages improvisés, constitués de barreurs équipés par des débutants , les juniors du samedi pour ne pas les nommer .
Le grand évènement fut le retour en régate du 168, vent d’ouest historique, remis à flot après deux ans de travaux bénévoles, un bateau qui reste à ce jour le plus titré du club de 1976 à 1996. Philippe et Brigitte firent quelques belles manches à son bord, prouvant que sa restauration était de bonne augure pour la suite.
Benoit se sacrifia pour une manche le matin ,pour la gloire du CYC et de ses débutants à la barre du 233.
Alain et Joanna, dont c’était la première régate menèrent la vie dure à leurs concurrents sur le Ville d’ Herblay, tandis que Gonzague et Jacques,sur le ville de Cormeilles, les rois du plus près, peinaient au vent arrière à maintenir leur avantage sur l’équipage aguerri du Ville de La Frette , Jean Paul 2 et Tommy en grande forme.
Il faut dire qu’à la Frette les régates se gagnent souvent au vent arrière, avec de drôles d’effets de regroupement en accordéon, alors qu’au près , on contrôle bêtement ou pas ….Dominique , restait dans la course, équipé par un Yohann ravi issu lui aussi de l’école de voile du samedi.
Le comité de course assuré par François sonna la fin des hostilités vers cinq heures, avant le déluge, pendant que les dévoués conducteurs de sécurité, (merci Claude , Guillaume, Jacques ,et merci aux équipages qui ont sacrifié une manche , les Jean Paul et Gonzague)rangeaient les panneaux de signalisation de manifestation nautique et les bouées; Gonzague vint à bout de Freg et sponsorisa les résultats grace à un lot de fort belles coupes, glorieusement glanées, et remises en jeu trés sportivement .
Résultats: 1er Manu PIn, 2eme Jean SIre, 3eme Rahael , en laser, 4eme JEan Paul Chrismann en yole ok, 5emes et premier double JP et Tommy Catherine devant, Gonzague et jacques , Philippe et Brigitte, Alain Joanna et Gautier, Dominique Johann et Georges, en vent d’ouest .
Et pendant ce temps Nicolas Thepaut se classait second en régate de ligue de laser à Vigneux dans la catégorie 4.7 (7 concurrents, mais il bat aussi quelques radiaux en temps réel), il semblerait que la victoire lui ait échappé suite à un ensablement imprévu .
Médite bien ce proverbe breton Nico: “Quand les mouettes ont pied, il est temps de virer!”
Prochain rendez vous le 11 novembre.