Coupe Raymond 2008
En attendant la dissipation des brumes matinales, le rangement du hangar à bateaux et un sympathique barbecue sous le soleil d’automne, permirent de gérer sereinement les conditions anticycloniques de cette mi octobre. Les équipages des 10 bateaux qui disputaient la désormais légendaire coupe Raymond se consacrèrent enfin aux choses sérieuses, avec un petit force 2 qui descendait la Seine, l’après midi.
La coupe Raymond n’est pas une régate comme les autres, elle ne récompense pas la meilleure performance sportive mais, le barreur ou le focquier qui aura marqué la journée ou les esprits par une action technique mémorable relevée par un jury impartial dont la composition aléatoire garantit l’objectivité.
Cette épreuve engendre donc une certaine tension bien compréhensible chez ses participants qui n’ont pas encore eu le privilège de la remporter.
5 VO, 2 lasers, 1 420, et 2 Open Bic étaient à l’affiche de cette édition 2008.
D’emblée l’équipage du VO 262, François et Gaétan prit un ascendant psychologique certain sur ses adversaires grâce à un superbe lancé de spi latéral réussi par un Gaétan insoupçonnable quant au caractère spontané du montage particulier de la voile ballon.
« Ben quoi, y’avait marqué T comme têtière, je ne pouvais pas savoir que ça voulait dire Tribord ! ».
Le VO du porter sa croix, enfin son spi de côté, sur tout le bord de vent arrière, avec une efficacité aussi certaine que la mauvaise foi de l’équipier : « mais si j’t’assure, ça marche mieux comme ça, et on ne perd pas de place ! »
Les témoins ont toutefois remarqué que le barreur vérifiait la bonne tenue de ses lunettes noires, en priant pour qu’il n’y ait pas de photographes, alors que le reste de la flotte hurlait « une photo, une photo ! » sur l’air des lampions. Quand on a des amis comme eux…
Les laseristes, bien fatigués par les épisodes précédents du championnat départemental n’étaient représentés que par les rivaux historiques Alan et Cédric qui passèrent leur temps à essayer de se dégager du VO 262 bien décidé à leur faire « rien que des misères » en les obligeant à virer à la berge , manœuvre qui provoqua une poussée d’adrénaline et de décibels chez les barreurs d’une série où l’on a décidément les nerfs fragiles.
Gonzague et Frederick en solitaire battirent chacun une fois François et Gaétan son âme damnée, inventeur du lancer de spi latéral et génial tacticien jour.
Jean équipé par Tiphaine la, finniste en 420 s’efforçait de suivre les évènements le moins loin possible, alors que Dominique continuait à observer les évènements avec sa distance habituelle. Thomas et Nicolas bouclaient imperturbables leurs parcours réduit en Open Bic avec une sérénité que leurs ainés laseristes auraient pu leur envier, mais sans la moindre initiative qui aurait pu leur valoir l’attribution de la coupe Raymond.
En l’absence de Philippe le surfer provoquant la déception de ses admiratrices en crinoline, pour les inscriptions et le classement, Georges, Louis rafistolé tant bien que mal après sa chute de moto, Halvard et Anne Marie tinrent le comité et Gonzague, la sécurité.
Pendant ce temps l’ami Yves immortalisait les évènements avec son coup d’œil de photographe à nul autre pareil tandis que l’ami Claude procédait aux réglages fastidieux de son bolide ex- marcellien avant lancement.
Au final François et Gaétan remportent la coupe Raymond dont ils rêvaient depuis si longtemps et très accessoirement sur le plan sportif, après verdict du classement en temps compensé l’abominable Cédric des neiges en laser standard, l’emporte devant Alan en radial, 3eme le Vo 262, puis le 263 avec Fred, suivi du ville de la Frette, du ville d’ Herblay, du 420 de Tiphaine la finniste du 213, alors que chez les Open Bic, Thomas devance Nicolas.