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Régate départementale de La Frette du 13 octobre 2002

Régate départementale de La Frette du 13 octobre 2002

Bon il faut que je m’y colle. Cette étrange coutume consiste a confier le compte rendu de la course au 3eme, c’est à dire moi. Autant vous dire tout de suite que je n’y entends pas grand chose à la navigation. D’ailleurs qui aurait cru qu’en voulant rendre service a un pote qui cherchait un équipier pour une course, que je finirais licencié à la fédération française de voile , adhérent aux SNF , encombré par deux coupes que ma femme veut absolument remisé au fond du garage et en train de taper le résumé d’une course où j’ai pas compris grand chose. Mais mon barreur a dit « Equipier, le compte rendu tu feras ».
Je vais vous éviter la tactique, je n’y entends pas grand chose . La procédure de départ je commençais tout juste à m’en souvenir que le comité de départ à commencer a énerver mon barreur avec leur coup de cornes intempestifs, leurs pavillons bernés et leur chronomètre défectueux. Cela avait l’air de le mettre en furie et les réclamations allaient voler. Afin de ne pas augmenter son courroux je décidais donc de me concentrer sur mon travail et évitait de prendre une quelconque initiative.
A la première bouée , nous voilà donc en vent arrière et là malheur ! je merde pi-toy-able-ment sur la montée du spi. Eh là, j’ai senti le souffle puissant et rageur, longtemps contenu de mon barreur, explosé dans une bourrasque de conseils avisés si, si, avisés mais ô combien incompréhensibles. Cela finit par un « Assieds toi et ne bouge plus » qui me rassurait et que j’accompagnais d’un silence approbateur sur la rapidité et la justesse de la décision d’un vrai professionnel .
Mais la météo nous avait menti. Nous attendions des rafales à 70 km/h et les joggeurs du dimanche nous regardaient passer en baillant. La première manche, dura toute la matinée et fini de nous frigorifier, le crachin frettois et le froid automnal s’étant invité à la fête.
Pour la deuxième manche il fut décider de rapprocher les bouées et de ne faire qu’un tour. La troisième manche se déroula dans les mêmes conditions. La quatrième manche vit les bouées se rapprocher un peu plus et le vent se lever au point de nous faire regretter de ne pas faire une cinquième, mais il était déjà tard et l’enthousiasme et la fraîcheur nous avaient quitté depuis longtemps. Je suis incapable de me rappeler notre classement dans les différentes manches, à part la première, où je sais que nous avons fini premier malgré mon ratage.
J’ai surtout le souvenir d’une journée froide et humide où la moindre risée nous faisaient rêver a des envolées qui n’eurent jamais lieu.
Ma première participation, quelques semaines plutôt( Coupe des Municipalité ) fut plus musclée, ça bastonnait, mais finalement j’en ai autant appris dans le petit temps. Peut être parce que cela laisse le temps de discuter et de découvrir les choses au fur et à mesure. Et puis flâner au fil de l’eau, c’est aussi çà la voile.

Serge Villard

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